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Guinée : Khalifa Gassama Diaby et Djanii Alfa, les hérauts du civisme

Chacun dans son style, chacun dans son champ d’action, les deux hommes défendent un même credo : la promotion de la citoyenneté. Portrait croisé.

• Khalifa Gassama Diaby

Il n’hésite à se rendre ni dans les quartiers acquis à l’opposition ni dans les fiefs du parti présidentiel. Son credo : sensibiliser ses compatriotes au civisme et au vivre-ensemble.

Surtout, il ne prend pas parti : « On est ministre pour servir son pays, pas pour se mêler de politique », dit-il. Khalifa Gassama Diaby, ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté depuis janvier 2016, après avoir été celui des Droits de l’homme, suscite autant d’admiration que d’inimitiés jusqu’au sein du gouvernement, qui, en novembre, a boudé la Semaine nationale de la citoyenneté et de la paix, dont le budget n’a été disponible que 48 heures avant son lancement.

Le chef de l’État n’y a fait qu’une brève apparition. Alpha Condé (parce qu’il le laisse travailler) est, avec Kanny Diallo, la ministre du Plan, l’un de ses rares soutiens. Suffisant pour motiver Gassama Diaby à poursuivre son combat « de l’intérieur » et à ne pas démissionner, même s’il a souvent été « à deux doigts de le faire ».

• Djanii Alfa

« Ici, les stars laissent la place aux artistes », lit-on sur le mur de son studio de production, en banlieue de Conakry. « Il s’agit de réveiller le côté citoyen des artistes, vrais représentants du peuple », précise Alpha Midiaou Bah, alias Djanii Alfa.

Avec d’autres musiciens – Takana Zion, Singleton et Steeve One Locks –, le rappeur est l’un des leaders de Wonkhai 2020 (« en marche pour 2020 » en soussou). Ce collectif veut remettre au goût du jour les valeurs du civisme et inciter les futurs candidats à la présidentielle à placer les jeunes au centre de leur programme.

Avec son slogan « s’unir ou périr », il veut « un Guinéen nouveau », qui connaît ses droits et s’acquitte de ses devoirs, et aspire à un rendez-vous électoral libéré des erreurs du passé, sans fraudes ni affrontements.

« Trop de sang a été versé. Maintenant, nous voulons le progrès ! » Martèle Djanii Alfa. Après G4Life (2012) et Rêves d’Afrik (2015), il prépare la sortie d’un double album, Sicario, en octobre.

JeuneAfrique

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