La justice guinéenne est ainsi hermétique, politique, corrompue , frileuse ect… Enfin bref, les adjectifs ne manquent pas pour dénoncer la violation abjecte des règles de procédures ( civiles et pénales) au grand dame des pauvres sans déférence.
Dame Thémis est ainsi sacrifiée sur l’autel de l’irrespect insolent des droits et libertés fondamentaux des citoyens guinéens. Et pourtant, la situation devrait être tout autre dans un État de droit comme le nôtre, si ce n’est supposé comme tel. Il est d’autant plus de notoriété publique qu’en Guinée et Navarre, quand on a pas les moyens de se payer un avocat ou quand une personne influente veut se débarrasser d’un pauvre citoyen, la justice devrait être un garde-fou pour créer cet équilibre. Car, comme dirait l’autre : « entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, et la loi qui affranchit ».
C’est autant dire qu’entre la violation des règles de procédure et la corruption de l’administration pénitentiaire, Diaraye BALDE, jeune étudiante de 20 ans est ainsi victime de ce déséquilibre et » injustement » incarcérée à la maison centrale de Conakry depuis novembre 2017.
Circonstances aggravantes : elle est en enceinte de sept (7 ) mois de la supposée victime qui se trouverait être en réalité son bourreau. Il s’agit de Mamadou Oury Baldé, Pdg D’ESMUG sécurité.
Comme le ridicule ne tue pas en Guinée, c’est celui-là même qui l’accuse d’avoir commandité une attaque à main armée au domicile familial qui aurait abouti au vol de la somme de huit ( 8) millions de francs guinéens et de quelques autres biens. Diaraye Baldé vivant sous son toit depuis l’âge de cinq ans.
Rapport incestueux….
Mais Diaraye Diallo qui n’a vraisemblablement pas la langue dans sa poche a cru bon de dénoncer son oncle de bourreau par alliance ( le mari de sa tante ) qu’elle accuse d’attouchements sexuels et de viol. Et elle porterait d’ailleurs le bébé de cet oncle incestueux depuis sept ( 7 ) mois.
Et le tout, avec la complicité éhontée de sa tante qui se trouve être l’épouse du ‘’violeur, obsédé sexuel’’.
Les deux conjoints auraient en effet voulu dissimuler cet état de fait aux amis et proches de Diaraye Baldé en leur faisant croire que celle-ci serait au village pour des besoins de soin dû à un début de démence. Un mensonge sans vergogne de sa tante pour cacher son incarcération. Une incarcération motivée par le fait que Diaraye était sur le point de dévoiler des informations assez compromettantes concernant le mari de sa tante. Ce dernier, on l’aura vu, est accusé par Diaraye d’avoir abusé d’elle, durant de longues années.
Mais au demeurant, des questions s’imposent : Diaraye BALDE a-t-elle bénéficié de la chaîne de procédure prévue par la loi pour une enquête criminelle ?
Des procédures…
De la constatation de l’infraction par les services de polices , en passant par l’enquête préliminaire qui permet de rassembler les preuves, de décider s’il y’a lieu de poursuivre ou non ; le Ministère public a-t-il suffisamment mis en mouvement l’action publique ?
Si ces quelques procédures avaient été respectées, Diaraye BALDE ne serait certainement pas encore incarcérée à la Maison Centrale. Sans jugement, aucun !!
Puisqu’une enquête rondement menée devait toucher le voisinage, les amis , l’université qu’elle fréquente.
Ses prétendus complices ont-ils été recherchés et arrêtés? Certainement pas .
Une justice dormante, rampante qui, seulement après les cris d’alarme de la presse et les institutions de doits humains, s’est enfin réveillée. Puisque nous apprenons qu’après l’audition de la jeune fille, jeudi dernier , par un juge d’instruction, le PDG d’ESMUG sécurité, monsieur Mamadou Oury Baldé a été arrêté sur ordre de la justice. Et qu’il est est placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry. Dans les geôles même où séjourne sa ‘’victime’’.
Notre justice devrait être l’action par laquelle les autorités compétentes font respecter la loi et les droits d’autrui. Elle ne devrait pas attendre d’être alertée par la population ou la presse.
A propos, Pierre-Joseph Proudhon disait : « La Justice est le respect, spontanément éprouvé et réciproquement garanti, de la dignité humaine en quelque personne et dans quelque circonstance qu’elle se trouve compromise et à quelque risque que nous expose sa défense’’.
Pour l’heure, attendons de voir la suite qui sera donnée à cette arrestation. Présomption d’innocence oblige !
Simley