L’ex-chef des opérations du Groupement des forces spéciales, le Commandant Alia Camara, présenté comme l’homme fort du 5 septembre 2021, qui a mené l’opération pour déloger Alpha Condé au palais Sèkhoutouréya, vient d’être transféré dans une autre prison loin de la capitale Conakry, après huit mois de détention secrète.
Après sa mise en liberté en avril 2022 à la Maison centrale de Conakry, puis muté à Gueckédou dans la région forestière, le Commandant Alia a été de nouveau arrêté dans la nuit du 6 juin à Guéckédou, sauvagement ligoté et transféré à Conakry.
Cette nouvelle arrestation de l’ex-commandant des opérations était choquante. Elle fournit l’attention du public car elle a soulevé des questions sur les raisons de son arrestation et l’acharnement contre sa personne.
Sauf que selon les informations à notre possession, il aurait été arrêté pour des accusations d’une tentative de coup d’État contre le colonel Doumboya dans la nuit du 1er au 2 juin 2022. Une tentative au cours de laquelle, le Colonel Doumbouya avait été touché par balle sur sa jambe gauche.
Plusieurs officiers, dont le Capitaine Cissé, meneur principal de cette attaque au sein du palais Mohamed V, avaient été arrêtés, et détenus au sous-sol du bureau des renseignements militaires au palais Mohamed V où ils ont subi tous genres de tortures.
Finalement, le Commandant Alia Camara et plusieurs autres militaires ont été conduits à Kankan précisément à Soronkoni dans la base des commandos, un détachement des bérets rouges relevant du Camp Samourenya, où ils vont séjourner dans une prison à 656 kilomètres de la capitale.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation