Les attaques au Mali, qui ont coûté la vie à quatre casques bleus et un soldat malien, vendredi, ont été revendiquées samedi par le groupe Nusrat al-Islam wal-Muslimin, principale coalition terroriste active au Sahel.
Le groupe Nusrat al-Islam wal-Muslimin (« Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans »), principale coalition terroriste active au Sahel, a revendiqué, samedi 25 novembre, les deux attaques qui ont coûté la vie, vendredi, à quatre casques bleus et un militaire malien, rapporte le correspondant de France 24 au Mali, Anthony Fouchard.
Ces deux attaques dans le nord-est du Mali ont également fait une vingtaine de blessés, ont annoncé la Mission des Nations unies (Minusma) et l’armée malienne.
La première attaque, dans la matinée dans la région de Ménaka, dans le nord-est du pays, a entraîné la mort de trois casques bleus et d’un militaire malien. Seize autres casques bleus et un employé civil de la Minusma ont également été blessés, selon un communiqué de l’ONU en début de soirée. L’armée malienne, qui a eu un tué et un blessé, a précisé que cette attaque avait visé une patrouille conjointe de Casques bleus et de militaires maliens « dans le secteur d’Indelimane ».
Plusieurs assaillants ont également été tués, et d’autres blessés, selon l’ONU. La Minusma ne fournit pas la nationalité des casques bleus touchés, mais les contingents déployés dans cette région sont nigériens et togolais.
La seconde attaque, contre un convoi de la Minusma à la mi-journée au nord de Douentza (centre), a coûté la vie à un casque bleu et trois autres ont été grièvement blessés, selon la Mission de l’ONU.
Multiplication des attaques terroristes
Des groupes djihadistes, dont certains liés à Al Qaïda ou à l’organisation État islamique, ont multiplié leurs attaques dans cette région au cours de l’année écoulée.
« J’estime que ce qu’il se passe en Syrie, en Irak et en Libye n’est pas étranger à cette nouvelle montée en puissance de nos ennemis. Je pense qu’ils ont reçu des renforts et une nouvelle expertise », explique à France 24 Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial de l’ONU au Mali.
Déployée depuis juillet 2013, la Minusma, qui compte environ 12 500 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines. Elle a perdu quelque 150 casques bleus, dont plus de 90 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l’ONU tués sur cette période dans le monde.
Source: France24