«On a dit que mon chauffeur a déposé une tonne de sacs de riz chez moi. Moi, je n’ai pas de chauffeur», a réagi ce vendredi 19 janvier le régisseur chargé des détenus à la maison centrale de Conakry. C’était ce vendredi 19 janvier quand la rédaction de depecheguinee.com a rencontré les mis en cause dans cette affaire de détournement d’une tonne de sacs de riz à la maison d’arrêt et de correction de Conakry.
- Kéita, régisseur adjoint chargé de la coordination des ONG et institutions évoluant en milieu carcéral , de corroborer : «On ne peut même pas parler de détournement. Le ministre (de la sécurité et de la protection civile, Ndrl) gère cela à distance. Même tout récemment, la livraison a retardé parce que le ministre n’était pas là».
Et d’ajouter : «Le directeur et le ministre suivent cela à la loupe. Comment, nous pouvons ?. Quand on fait le boulot, on leur fait le compte rendu. Le régisseur n’est pas mêlé à ça».
Nous avons appris que certain agents sont obligés de payer de l’argent pour avoir accès aux sacs de riz qui leur revient pourtant de droit. A-t-on rebondi.
Et M. Keïta de répondre : «Ce sont des informations erronées. Ce n’est pas possible. La dotation des sacs est faite selon les hiérarchies. La hiérarchie A, a droit à trois sacs de riz, celle B, deux sacs et celle C, un sac de riz. Il y a une société chargée de la restauration des détenus. Cette société est en contrat avec le ministère de la Justice. Le régisseur n’a rien à voir dans ça », jure-t-il.
Camara Mamady 2, régisseur chargé du personnel à la maison centrale de Kindia, président de la commission de suivi et de discipline au sein de l’Administration pénitentiaire, a également son mot à dire.
«Il n’y a même pas eu de tentative de détournement. Le personnel de l’Administration pénitentiaire est doté en riz dont nous avons la clé de répartition depuis trois mois. (Novembre -Décembre-Janvier). Le riz est donné au personnel de l’Administration pénitentiaire à 40000 fg. Le coût du transfert et la manutention complète à 55000 fg. Les 591 agents recensés ne sont jamais plaints. Mais tout le monde n’est pas recensé».
Abdoul Latif Diallo