Le mariage de deux détenus à été célébré hier dimanche 29 juillet dans l’enceinte de la maison centrale de Conakry . La mariée, Lamarana Sow, a été arrêtée pour meurtre et placée sous mandat de dépôt depuis 2010. Elle n’a jamais été, selon nos informations, présentée devant le tribunal pour être jugée depuis huit ( 8 ) ans déjà. Ousmane Diallo, le mariée, a quant à lui été arrêté pour viol et placé sous mandat de dépôt en 2014, avant d’être condamné à 15 ans de prison ferme.
Les deux prévenus se sont dit ‘’oui’’ le 29 juillet suite à l’accord de leurs familles respectives , ainsi que celui de l’administration pénitentiaire. La cérémonie de leur union a été marquée par un match de gala sur le terrain de foot de la maison centrale de Conakry.
Mais, comment vivent les couples en détention dans cette maison carcérale de Conakry ?
Après la célébration de leur mariage, a appris depecheguinee, les restrictions imposées devront se réduire au strict minimum entre les couples en détention.
« Ailleurs, dès après le mariage, les des détenus sont pris en compte dans l’octroi d’une unité de vie familiale, mais en Guinée cette mesure est ignorée », nous explique un cadre de l’administration pénitentiaire.
« À la maison centrale de Conakry, beaucoup de détenus se marient entre eux, mais ils n’ont pas une vie de couple normal. La femme reste dans sa cellule , le mari aussi reste dans la sienne « , entame K. S, un détenu qui s’est aussi marié à la maison centrale il y’a un an.
« C’est très déplorable que pour pouvoir être avec ta femme légalement marié, ça demande toute une négociation. D’abord, la femme doit payer 100 mille francs guinéens au gardien-chef pour pouvoir là conduire à l’infirmerie, l’homme également fait la même chose en payant 100 mille francs guinéens au gardien-chef. Une fois à l’infirmerie, les deux gardiens-chef restent dehors et le couple rentrent dedans. Là aussi, vous payez 100 mille francs guinéens à l’infirmier (e) de garde. Ce dernier vous installe dans une chambre. Donc, il faut 300 mille francs guinéens au total, chaque fois tu as envie d’être avec ta femme », déplore K. S détenu à la maison centrale pour vol à main armée.
Abdoul latif Diallo