Huit personnes ont été tuées dans une double attaque survenue samedi dans l’est du Burkina Faso.
Des assaillants venus en moto ont ouvert le feu sur les habitants de deux villages, leur reprochant de collaborer avec les forces de sécurité, selon les témoins contactés par le correspondant de BBC Afrique à Ouagadougou.
La première attaque a eu lieu à Kompienbiga, un village de la commune de Pama, où huit hommes armés arrivés en motos aux environs de six heures ont ouvert le feu sur trois personnes, selon des témoins.
La seconde attaque a eu lieu à Diabiga, une localité située près de la frontière du Burkina Faso avec le Togo, où cinq personnes, dont un chef religieux, ont été tuées.
Les assaillants ont ensuite pris la fuite vers la forêt de Kaboanga, en territoire togolais, affirment des témoins.
Selon eux, les habitants des villages visés avaient déjà fait l’objet de menaces venues de groupes armés qui les accusent de fournir des informations aux forces armées burkinabè.
La partie orientale du Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes récurrentes depuis août dernier.
Les autorités ont annoncé récemment avoir arrêté environ 400 personnes soupçonnées de soutenir les groupes terroristes.
Les attaques perpétrées dans la zone ont fait une trentaine de morts en un peu plus d’un mois.
Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso, pays frontalier du Mali instable et du Niger, est confronté depuis trois ans à des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a promis le 8 septembre de nouvelles « dispositions sécuritaires » pour « éradiquer le fléau du terrorisme ».
La capitale, Ouagadougou, a été frappée par trois attaques en deux ans, qui ont fait au total près de 60 morts.
La dernière attaque s’est produite en mars dernier, visant l’état-major des armées et l’ambassade de France
BBC