Guillaume Soro fait face à de graves accusations de détournement de fonds et d’ assassinat. L’ancien Président de l‘ Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire qui se veut critique envers le gouvernement d’ Alasane Ouattara depuis son départ de l’hémicycle assiste à un retour du bâton.
des graves accusations ?
Ancien chef rebelle, Guillaume Soro se fait passer aujourd’hui pour une personne fortement attachée à la démocratie. Ce sont ses anciens collaborateurs, ceux-là mêmes qui le connaissent le mieux, qui se chargent de contrarier ses plans avec des accusations très graves qui pourraient lui valoir un procès en justice.
On sait Guillaume Soro et ses proches très riches, mais personne ne connait la provenance légale de leurs biens. Souvenez-vous, au début de la rébellion armée qui a déchiré la Côte d’Ivoire en 2002, Dr Doumbia Major était porte-parole de cette rébellion. Ce dernier, très proche de IB, ne porte pas dans son coeur son ancien camarade qu’il met aujourd’hui en difficulté avec sa dénonciation de certains de ses crimes.
Lors de la conférence de presse de la rentrée politique du Congrès panafricain pour le renouveau (CPR), son parti politique, Doumbia Major a porté une grave accusation sur laquelle Guillaume Soro mérite de s’expliquer.
Dr Doumbia Major demande des comptes au « démocrate » Guillaume Soro
Guillaume Soro qui régnait sur la moitié du territoire ivoirien pendant la crise avait mis en place une régie financière dans le nord, la fameuse Régie financière « centrale ». À travers cet instrument, l’ex-chef rebelle et ses amis collectaient des impôts. C’est justement l’affectation de ses fonds qui lui sont aujourd’hui réclamés par Dr Doumbia Major.
« Comme il y avait le mur de la séparation, l’on s’attendait à ce que tous les impôts retenus par la «Centrale » soient reversés dans les caisses du Trésor public parce que c’est de l’argent public. », confie le fondateur du CPR. Il reproche également au « démocrate » Guillaume Soro de ne pas avoir fait « L’audit » de cette régie, ce qui aurait pourtant permis de clarifier les choses sur l’usage qui a été fait des milliards de FCFA récoltés.
Guillaume Soro et ses amis se plaisent à critiquer le pouvoir d’Abidjan qui ne serait selon eux pas démocrate. Sur ce point, Doumbia Major « casse les papos » en disant : « Au niveau des droits de l’Homme, on voit des gens dire qu’ils sont démocrates. Les valeurs de la démocratie, c’est le respect au droit de la vie. La démocratie c’est le respect de ce qui appartient à tous. L’argent, les biens du pays, l’or, le diamant, les bois d’ébènes, les tecks, c’est pour tous les fils du pays, tu n’as pas le droit de couper cela toi seul, parce que tu crois que tu es plus malin que les autres pour aller payer des maisons. »
Une lumière sur les assassinats de Koné Morel et Koné Moussa Barbu ?
Très clairement, pour Doumbia Major qui s’érige en opposant de l’opposant Soro Guillaume, ce dernier n’est « pas démocrate ». Il l’accuse d’être un « assassin » avant de lui citer les noms des personnes à qui il aurait fait ôter la vie.
« La Démocratie, c’est le respect de la justice. Tu prends quelqu’un en prison pour le tuer. On a vu les cas de Koné Morel, Koné Moussa Barbu qui ont été extraits de prison pour être assassinés, c’est un crime extrajudiciaire. La démocratie c’est la liberté d’expression », dit-il encore.
Que diront les proches de Guillaume Soro toujours prompts à faire des vidéoconférences sur Facebook pour traiter les sujets dans lesquels il est cité ? Répondront-ils aux accusations de leur camarade d’hier ou vont-ils se murer dans un silence coupable ?
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