Le parlement guinéen a jugé non recevable la demande du lever de l’immunité parlementaire de l’honorable Amadou Damaro Camara. Ce dernier a remercié ces collègues députés pour cette décision, mais tout de même, il ne semblerait pas prendre cet acte de l’assemblée nationale comme un trophée de guerre.
Joint au téléphone dans l’émission Les Grandes Gueules de ce vendredi 10 mai 2019, Amadou Damaro Camara réitère sa position en rappelant que les magistrats guinéens ne sont pas tous des sains.
Selon lui, la justice guinéenne peine à rassurer les justiciables. << À l’assemblée, je l’ai répété, je l’ai assumé, j’ai persisté et j’ai signé >>, dit-il.
Honorable Damaro pense que l’association des magistrats aura tout à gagner en respectabilité, en drainant les composants de cette association vers certains magistrats, ajoute-t-il, qui agissent avec professionnalisme, selon l’éthique et la déontologie.
À l’en croire, << la force de l’État, c’est la justice. Si les coordinations et autres existent, c’est parce que l’État est faible. Quand l’État est fort, capable de protéger tout le monde, les ethnies ne deviennent plus des points d’ancrage derrière lesquelles on fuit pour aller se cacher. C’est par quoi la force de l’État s’exprime ? C’est par sa justice. Les magistrats ont une responsabilité lourde >>, a-t-il précisé.
Le chef de la majorité présidentielle au parlement défie n’importe quel magistrat << que j’ai été trouvé un jour pour dire « le verdict que tu as rendu c’est pas bon, voici dans quel sens tu dois rendre ». Par contre, il y a d’autres qui le font parmi eux, ils le savent >>, a-t-il déclaré.
Baldé Alpha Souleymane
