Créé depuis 2012, le corps des conservateurs de la nature, appelé communément eaux et forêts, est un l’un des corps paramilitaires qui se trouve à la traîne en termes d’amélioration des conditions de vie de ses travailleurs.
Si ailleurs, chez les autres corps, tout va bien, chez les hommes de la nature, c’est la vie au goût de la quinine. Depuis 2014, la date à laquelle, il y a eu la première nomination en grade de la première promotion formée en 2012, il n y a pas eu d’avancement pour celle-ci, à en croire l’une de nos sources proche du département en charge de l’environnement et du développement durable.
» Depuis cette année, il n y a pas eu d’avancement en grade, ni en dotation de riz ni de prime liée au grade, de l’éloignement encore moins les primes de risque et de fonction. » nous a-t-il révélé.
C’est de même pour la « …deuxième promotion formée en 2017 à Kalia, qui n’ont pas eu de nomination en grade tout comme la troisième promotion en 2019 », a martelé cette même source.
Pourtant, selon un arrêté conjoint signé entre le ministère de l’environnement, de la fonction publique et des finances portant sur le statut des conservateurs de la nature qui date de 2012, l’avancement en grade et les dotations sont prévus et devraient être pris en compte.
Et selon plusieurs cadres du ministère de l’environnement et du développement durable, une ligne budgétaire de 13 milliards a été prévue à cet effet depuis 2020 mais qui reste non appliqué par le ministère et l’on se demande où part toute cette somme car, aucun agent ne reçoit des primes liées à l’achat du riz comme chez tous les corps militaires, notamment l’armée, la douane et la police.
Pour cette même source, « Ce qui choque plus d’un, ce que chaque agent a payé 120.000 gnf pour un sac de riz et d’autres 240.000 gnf en fonction de grade; et cela depuis au temps du colonel Namory Keïta, ex DG de la conservation, et de Oyé Guilavogui, qui devrait être subventionnés par l’Etat sont restés non seulement sans résultat, en plus non remboursés. »
À noter qu’un mouvement de protestation des hommes de rang et des sous officiers supérieurs avaient dénoncé sur la toile et les médias cet acte cité ci haut (dotation en riz, avancement en grade et départ de la gendarmerie environnementale au ministère de l’environnement) qui avait été réprimé par les responsables d’alors et mutés à l’intérieur pour avoir réclamé leur droit.
L’on se demande encore sur l’avenir de ce corps naissant pendant qu’il existe un autre corps en son sein qui s’accapare de ses prérogatives dans les plus mauvaises des manières et qui reste encouragée par certains hauts cadres dudit ministère.
Abdoul Latif Diallo.