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Présenté comme le boucher de Sankaran, l’adjudant Thomas Taouro paralysé sous l’effet de la torture

Ce commando chinois, un des gardes du corps fidèles au chef de la junte capitaine Moussa Dadis Camara en 2009, l’adjudant Thomas Taouro a été déposé à la Maison centrale de Conakry très fatigué et paralysé.
Il marche difficilement à l’aide d’une béquille de fortune.
Comment l’adjudant Thomas a-t-il perdu l’usage de ses membres ?
Après les élections de 2010 qui ont porté Alpha Condé au pouvoir et mis fin au pouvoir militaire, l’adjudant Thomas Touaro s’est rendu dans son village à N’zérékoré où, pour une histoire de terre, il a arrêté le chef du village et l’a ligoté. Il le menaçait même d’exécution.


Toute chose qui aurait provoqué la colère des villageois qui se sont révoltés contre lui pour l’arrêter et le ligoter en attendant l’arrivée du commandant du camp. C’est dans cet état que les militaires l’ont pris pour le mettre à l’arrière d’une pickup jusqu’à Conakry.
Conduit au camp Alpha Yaya, il a été placé en détention au 32 escaliers. Malheureusement pour lui, le chef des pelotons était un des amis de Sankaran qu’il aurait découpé avec sa machette.
Ce dernier, à son tour, a sauvagement attaché Thomas jusqu’à ce que certains de ses nerfs se soient sectionnés.


« Thomas a été attaché de N’zerekoré jusqu’à Conakry, il était sauvagement ligoté. Ils l’ont fait descendre devant moi au 32 escaliers la prison du camp Alpha Yaya. Le chef de peloton du jour était un des amis de Sankaran. Quand il a vu Thomas, il a souri en disant qu’il attendait ce jour. Quand l’équipe qui a déposé Thomas est partie, il lui a versé l’huile de vidange dessus et il l’a mis dans un pneu suspendu. J’avoue qu’il a subi tous genres de tortures. En 2014, Thomas nous a trouvé au camp à 36, on était en formation pour notre diplôme de CAT . Vu la paralysie de ses membres, le Directeur du centre l’a renvoyé » nous confie un de ses amis de promotion.


L’adjudant Thomas Taouro séjourne depuis mercredi 23 novembre dans la cantine de la Maison centrale de Conakry et se déplace difficilement.

Abdoul Latif Diallo

journaliste d’investigation

pôpa manguet

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