Le Conseil Guinee des Chargeurs (CGC) a été créé en 2010, dans le but de faciliter les opérations de transport de marchandises au départ et en destination de la République de Guinée. Depuis cette date, les cadres techniques de cette direction n’ont jamais bénéficié d’un décret pour pouvoir orienter ladite direction dans l’objet de sa création.
Ce facteur reste l’une des causes majeures du retard dans le bon fonctionnement de la structure. Les personnes qui s’y sont succédé viennent souvent de la sphère politique dont le profil ne correspond pas parfois.
Par ailleurs, dans les autres États, le pouvoir décisionnel se focalise sur la compétence à l’interne en nommant des cadres compétents qui ont fait carrière, pour coordonner les attributions de l’entreprise. Cela, dans l’intérêt des opérateurs économiques.
Cependant, le CGC continue toujours à être victime du passage des personnes qui n’ont aucune connaissance dans le domaine et qui manquent de leadership. Cette pratique a eu pour corollaire, la non-représentation de la Guinée dans les institutions de l’UCCA de l’OMAOC, entre autres.
Depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, le CGC est l’une des directions (pour ne pas dire la seule), dont les cadres à l’interne n’ont pas bénéficié de la confiance du président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya.
Pourtant il y a ne manque pas des cadres compétents qui ont accumulé une dizaine d’années d’expérience dans le domaine, mais qui ne sont toujours pas écoutés par les Directeurs généraux.
C’est pourquoi, jusqu’à présent les fonds issus du BSC sont orientés dans d’autres activités qui n’ont rien à voir avec celles des opérateurs économiques, notamment dans le cadre de la facilitation et l’accompagnement dans l’exercice de leurs activités.
Or, Ces fonds sont estimés à plus de 30 millions de dollars par an. Ce qui motive les vautours à rôder autour d’un décret à la Présidence de la République, même étant bleu dans le secteur.
Malheureusement, cette situation persiste pendant que les Conseils des chargeurs des pays voisins avancent à grand pas. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso sont bien mieux organisés et gérés par des techniciens.
Il est donc temps pour les autorités guinéennes de prendre des mesures pour améliorer le fonctionnement du CGC.
Il est nécessaire de nommer des personnes qualifiées et expérimentées à la tête de cette direction et de mettre en place des mécanismes de contrôle et d’évaluation pour garantir que les activités du CGC répondent aux attentes des opérateurs économiques.
Si ces mesures sont prises, le CGC pourrait jouer un rôle-clé dans le développement économique de la Guinée, en facilitant les opérations de transport et en contribuant à la redynamisation de ce secteur pourvoyeur de richesses.
Il est donc crucial que les autorités guinéennes prennent les mesures nécessaires pour améliorer le fonctionnement du CGC.
Abdoul latif Diallo
Journaliste d’investigation
622 02 22 99