Ce jeudi 27 avril 2023, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a ordonné la saisie conservatoire de trois immeubles appartenant à l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura. Celui-ci est jugé pour des faits présumés de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de corruption, de blanchiment de capitaux et de complicité.
Les biens saisis sont deux immeubles situés à Nongo et un autre à Lambanyi, dans la commune de Ratoma. Cette décision a été fortement critiquée par les avocats de l’accusé qui ont déclaré que la mesure a été illégalement prise, car il n’y a pas eu d’audience préalable. Selon eux, l’ordonnance ne correspond pas aux dispositions de la loi sur la corruption. Ils ont également affirmé que leur client n’a pas détourné de biens immobiliers car certains de ces biens ont été acquis avant qu’il ne soit président de la Cour constitutionnelle.
Malgré ces critiques, la décision de la CRIEF est maintenue et l’affaire a été renvoyée au 4 mai 2023. Ce jour-là, les juges de la chambre spéciale de contrôle de l’instruction devront statuer sur la demande de levée de la saisie conservatoire. Cette affaire est suivie de près par l’opinion publique et pourrait avoir des répercussions importantes sur la lutte contre la corruption en Guinée.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation