Les autorités guinéennes ont récemment mis en place des mesures sévères restreignant l’accès à Internet, notamment en bloquant des plateformes populaires telles que Facebook, Telegram, Signal, Instagram et WhatsApp. Les raisons exactes de ces restrictions demeurent floues, mais de nombreuses personnes spéculent qu’elles sont liées aux troubles survenus la semaine dernière et aux images choquantes de violence qui ont circulé, notamment celles montrant la mort d’un jeune homme atteint d’une balle en pleine tête et présentant une fracture du crâne. Ces événements ont été suivis de scènes de violence et de pillages à l’aide de machettes près de la cimenterie.
Depuis l’annonce des manifestations organisées par les forces vives le mardi 16 mai 2023, les connexions Internet ont été considérablement ralenties. De plus, de nombreux sites d’informations sont également restreints. Jamais auparavant la Guinée n’avait connu de telles mesures, qui entravent clairement la liberté d’expression dans le pays. Depuis mardi, de nombreuses activités liées à Internet sont paralysées, ce qui a suscité de vives préoccupations quant à l’accès à l’information et à la communication.
La presse pointe déjà du doigt le nouveau directeur général de l’ARPT, Mamady Doumbouya, nommé il y a quelques jours. Ce dernier, qui était auparavant un simple superviseur chez Huawei, a été nommé directeur de l’Ansuten par favoritisme, sans aucune reconnaissance de ses mérites. Aujourd’hui, en tant que directeur général de l’ARPT, Mamady Doumbouya est perçu comme la main noire de l’autre Mamadi, cherchant à étouffer la liberté d’expression en Guinée.
Ces mesures restrictives sur Internet soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à l’état de la liberté d’expression et de la démocratie en Guinée. La capacité des citoyens à accéder librement à l’information et à communiquer entre eux est fondamentale pour le fonctionnement d’une société ouverte et transparente. Les organisations de défense des droits de l’homme, les journalistes et les activistes locaux appellent les autorités guinéennes à lever immédiatement ces restrictions et à garantir la liberté d’expression et le droit à l’information pour tous les citoyens. L’évolution de la situation reste à surveiller de près, car elle peut avoir un impact significatif sur la stabilité et les droits fondamentaux en Guinée.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation