Les bras de fer entre les travailleurs de la Radiodiffusion Télévision Guinéenne (RTG) et le Ministère de l’Information et de la Communication se poursuivent, avec des incidents graves survenus hier devant les locaux du ministère. Les revendications des employés, notamment la levée de la suspension du Directeur général Fana Soumah et du rédacteur en chef de la télévision, sont restées sans réponse satisfaisante, et leur sit-in pacifique a été violemment réprimé.
Ce vendredi matin, les journalistes et les autres membres du personnel de ce média public ont investi la cour du ministère, dans le but d’exprimer leur mécontentement et de faire entendre leurs revendications. Cependant, leur rassemblement pacifique a été immédiatement dispersé par les forces de l’ordre, composées de gendarmes et de policiers, qui ont fait usage de la force pour les chasseurs.
Dans cette opération brutale, même les journalistes reporters des médias privés, présents pour couvrir le sit-in, n’ont pas été épargnés. Certains ont été violemment brutalisés et poussés jusqu’à l’arrière de la cour. La majorité des manifestants a également été expulsée. Un important dispositif sécuritaire a été installé devant la cour du ministère.
Malgré les négociations qui ont eu lieu la dernière semaine à la Primature, aucun accord satisfaisant n’a été obtenu. La ministre Aminata Kaba, en charge du ministère de l’Information et de la Communication, conserve toujours sa position, refusant d’accéder aux demandes des travailleurs de la RTG.
Cette répression violente et l’absence de réponse favorable de la part du ministère ont provoqué l’indignation tant au sein de la RTG que parmi les médias et les défenseurs des droits de l’homme. Les travailleurs de la RTG continuent de demander justice et de réclamer des conditions de travail décentes ainsi que le respect de la liberté d’expression au sein de leur institution.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
