M. Kaba, la victime de Mariam Traoré, prend la parole chez Depecheguinee
Dans une récente affaire de grande envergure, Mariam Traoré a été arrêtée pour des accusations d’escroquerie et de détournement. La victime de ces méfaits, M. Kaba, s’est exprimée lors d’une interview exclusive accordée à Depecheguinee, partageant ainsi son expérience traumatisante.
« Je ne connaissais pas cette dame auparavant. C’est ma sœur qui s’est rendue chez elle à Kountia pour obtenir de l’aide concernant notre problème de jeu de cauris. Lorsque Mariame Traoré a jeté les cauris, elle a affirmé à ma sœur que dans des conditions normales, elle et sa famille ne devraient jamais souffrir. Elle a prétendu que ses ancêtres avaient enterré de l’or derrière notre maison, dans notre village à Djankana. Ma sœur était stupéfaite de voir comment cette dame connaissait le nom de notre village alors que c’était la première fois qu’elles se rencontraient.
La dame a proposé d’aider ma sœur à retrouver cet or si nous avions besoin de ses services. Ma sœur est venue me voir et m’a expliqué la situation. Je lui ai dit que je ne croyais pas en de telles choses, mais comme la dame n’avait pas demandé d’argent, j’ai décidé de payer les frais de déplacement pour qu’ils puissent se rendre ensemble au village. J’ai donc payé le transport de ma sœur, ainsi que celui de Hadja et de mon petit frère Malick, jusqu’au village.
J’ai été en contact avec eux jusqu’à leur retour au village. Ils y ont passé la nuit, et le lendemain matin, la dame m’a appelé pour me dire que son miroir mystique s’était cassé à cause d’une secousse et qu’elle avait besoin de 7 millions pour en acheter un autre. J’ai envoyé la somme demandée, et elle est partie avec mon frère à Kankan pour acheter le nouveau miroir. Elle a ensuite commencé son travail pendant un certain temps et a indiqué l’endroit où le trésor était enterré.
Les jeunes ont commencé à creuser et, à notre grande surprise, ils ont découvert un sac de riz ancien en tissu contenant une grande calebasse remplie d’or. Mes frères m’ont appelé et je leur ai demandé de se rendre chez mon ami à Kankan. Une fois arrivés là-bas, mon ami a pesé l’or et il s’est avéré que son poids était de 43 kg. Mon ami était même prêt à l’acheter, mais je lui ai demandé d’envoyer l’or chez un autre ami qui l’a pesé à nouveau pour obtenir le même poids. Ainsi, nous devrions donner 1 milliard à Mariame Traoré.
J’ai donc transféré 100 millions à Mariame Traoré, et après avoir revendu l’or, je lui donnerai les 900 millions restants. Cependant, elle nous a demandé d’envoyer 48 millions supplémentaires pour qu’elle puisse effectuer les sacrifices nécessaires, sinon nous risquerions de subir les représailles des djinns. J’ai donc transféré cette somme également.
Dans cette histoire, j’ai été confronté à une série d’événements frustrants et déconcertants avec Hadja Mariam Traoré et sa fille. Tout a commencé lorsque je lui ai demandé d’envoyer l’or à Conakry. Elle a chargé deux de ses éléments ainsi que mes frères, Malick et Abou, de transporter l’or jusqu’à moi. Cependant, lorsqu’ils sont arrivés à Kountia, j’ai décidé de demander à mon petit frère de me faire parvenir directement l’or chez moi à Conakry.
Malheureusement, la situation s’est compliquée lorsque le petit de Tantie Mariame l’a contactée pour lui dire que j’avais exigé que l’or ne passe pas par un autre endroit que chez lui. Suite à cela, Tantie Fanta m’a appelé et m’a conseillé de laisser l’or avec sa fille à Kountia. J’ai refusé cette proposition, mais elle m’a mis en garde en disant que si l’or disparaissait avec moi et que les djinns l’emportaient, je ne devrais pas lui demander des comptes.
Finalement, j’ai décidé de demander à mes frères de laisser l’or avec la fille de Tantie Mariame et de rentrer. J’ai organisé une conférence téléphonique entre Tantie Mariame, sa fille et moi pour clarifier la situation. Cependant, depuis ce jour, Tantie Mariame a commencé à changer de ton avec moi. Quand je lui demande quand elle va revenir à Conakry, elle crie et prétend avoir d’autres clients à satisfaire d’abord à Kankan.
Après trois semaines, je l’ai appelée et elle m’a menacé en affirmant que l’or l’appartenait. Nous avons eu une discussion houleuse et elle a fini par raccrocher. Depuis ce jour, elle a cessé de répondre à mes appels. J’ai réussi à mettre la main sur ses deux petits et je les ai envoyés à la gendarmerie pour obtenir des réponses. Tantie Mariame m’a même dit qu’elle ne se présenterait pas, même si ces deux petits mouraient là-bas. J’ai également arrêté sa fille et je l’ai envoyée à la gendarmerie de Kenien. Cependant, son avocat, un certain Yansané, et le commandant ont affirmé que la responsabilité pénale est individuelle, ce qui a conduit à la libération de sa fille.
Après plusieurs mois de recherche, j’ai découvert que Tantie Mariame se trouvait à Coyah Somayah. J’ai identifié son logement et j’ai envoyé une équipe de policiers pour l’arrêter. Cependant, pendant son arrestation, elle a demandé à aller aux toilettes. C’est là-bas qu’elle a escaladé la clôture et s’est enfuie pour la Sierra Leone ».
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Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation