C’est un homme de bonne foi et de grandes ambitions pour son pays dont la rigueur d’officier doublée de celle de patriote convaincu et déterminé s’est malheureusement vue trahie par le choix de l’entourage proche et des hommes de confiance.
Avec la complicité de ces derniers, pour des intérêts sordides, beaucoup ont profité du grand vide, pour faire avaliser au Colonel des choix inopérants, des propositions clientélistes pour inonder l’administration de personnes redevables dont le comportement est contraire à l’esprit du coup d’Etat qui se voulait réparateur des erreurs du passé. Dommage que des esprits tordus se soient retrouvés autour d’un esprit qui se voulait d’une grande saintété.
Les recrues ont montré toutes leurs limites, et la transition bat de l’aile, à tous points de vue. Une administration au point mort avec l’échec des nouveaux promus, de faire bouger les lignes, une situation politique sans issue favorable et une crise économique qui frappe de plein fouet le panier de la ménagère. Une situation qui risque de provoquer des remous sociaux si de mesures idoines et immédiates, de nature à soulager les citoyens ne soient prises.
Cette situation crise généralisée est la conséquence des choix des hommes de l’entourage, soucieux de leurs intérêts que ceux de leur bienfaiteur. Le Colonel Mamadi Doumbouya est aujourd’hui piégé et abandonné seul face aux dégâts causés par ses collaborateurs.
Aujourd’hui, tous ceux qui ont contribué au recrutement du personnel de la transition doivent répondre de leurs actes de haute trahison et de complicité de faux et d’usage de faux. Un tribunal spécial doit être créé à cet effet, pour qu’ils paient leurs forfaitures aussi graves qu’impardonnables.
Le clientelisme est à ciel ouvert, le favorisme est sans précédent et la médiocrité est d’une réalité qui saute aux yeux. Le Colonel Mamadi a été piégé et hautement trahi, pour preuves:
C’est la première fois qu’une Directrice Générale d’une importante régie financière bénéficie en même temps que son époux d’un décret de nomination à un poste de direction.
C’est la première fois que des frères et des sœurs au nombre de 3 bénéficient de décrets quasiment au même moment.
C’est la première fois que l’épouse d’un ministre en fonction bénéficie d’un décret dans un autre cabinet.
C’est la première fois que l’époux d’une ministre bénéficie aussi d’un décret dans un autre cabinet ministériel.
C’est la première fois qu’un haut perché fasse de l’administration le prolongement de son ONG avec la promotion de ses amis et petits.
C’est la première fois que les familles (frères ou soeurs) de ceux qui conseillent soient nommés à des postes intéressants au su et au vu de tous.
C’est la première fois que des politiques utilisent l’administration comme point de chute pour des militants. C’est la politisation à outrance de l’administration publique, qui doit être pourtant neutre et apolitique.
Le Colonel Mamadi Doumbouya est-il au courant de tout ce qui se passe ? Très sincèrement, je ne pense pas.
Maintenant qu’il est informé du piège dans lequel il s’y trouve, va-t-il regarder faire sans qu’il ne sanctionne?
La balle est désormais dans son camp.
Ce qui est évident, il doit reprendre le contrôle de la situation avant le pire!
Wassalam !
Marouane, éditorialiste.
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