Ce 31 juillet 2023, la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), sous la présidence du juge Francis Kova Zoumanigui, a condamné Souleymane Traoré, ancien directeur général de fonds d’entretien routier (FER) du régime déchu, à une peine de 18 mois de prison, dont 11 mois assortis de sursis, ainsi qu’à une amende d’1 milliard de francs guinéens.
Souleymane Traoré avait déjà passé 7 mois en prison avant cette décision, ce qui signifie qu’il retrouvera sa liberté et pourra rejoindre sa famille.
L’ancien patron du FER était poursuivi pour détournement de fonds en francs guinéens et en devises sur cinq comptes bancaires, préjudiciable à l’État, s’élevant à 10 milliards 510 millions 112 mille 592 francs guinéens, 387 mille 489 dollars et 771 mille 730 euros. De plus, il était accusé d’avoir surfacturé le prix d’acquisition du nouveau siège du FER, pour un montant de 85 milliards de francs guinéens.
La sentence prononcée par le président Francis Kova Zoumanigui a renvoyé Souleymane Traoré des poursuites concernant les faits de détournement de deniers et de surfacturation, faits non établis.Il a été reconnu coupable de corruption d’agents publics, de blanchiment de capitaux et d’enrichissement.
En conséquence, il devra purger une peine de 18 mois d’emprisonnement, dont 11 mois avec sursis, et payer une amende d’1 milliard de francs guinéens. Cette amende sera prélevée sur les 2 milliards de francs guinéens consignés à la banque centrale de la République de Guinée à titre de cautionnement.
Abdoul latif Diallo
Journaliste d’investigation