Le 02 novembre de chaque année est célébrée la journée internationale de la lutte contre l’impunité des crimes graves commis sur les journalistes. À cette occasion, l’association Presse Solidaire a organisé une conférence-débat sur le thème : « Liberté de presse et d’expression, atouts et inconvénients des réseaux sociaux ». Cette conférence a eu lieu à l’université Mercure International de Conakry, en présence de plusieurs étudiants en journalisme et communication.
« Les réseaux sociaux ont révolutionné la manière dont nous communiquons, partageons des informations et interagissons les uns avec les autres. Ils offrent une plateforme pour l’expression personnelle, la mobilisation citoyenne et la diffusion rapide de l’information. Toutefois, ils ne sont pas sans défis et inconvénients. La désinformation, la haine en ligne, la violation de la vie privée et la polarisation sont autant de problèmes auxquels nous sommes confrontés à l’ère des médias sociaux », a souligné Abdoul Malick Diallo, coordinateur de Presse Solidaire.
D’où l’initiative de l’association de regrouper des doyens de la presse guinéenne et des jeunes étudiants pour échanger autour des avantages et des inconvénients des réseaux sociaux. Abdoul Malick Diallo et ses collègues ont également mis l’occasion à profit pour rappeler les « défis considérables » auxquels sont confrontés les journalistes guinéens.
« La liberté de la presse est souvent restreinte, et les actes de violence et d’intimidation à l’encontre des journalistes restent trop souvent impunis. C’est le lieu de rendre un hommage à Mohamed Koula Diallo et Chérif Diallo. Le premier tué par balle le 5 septembre 2016, et le second porté disparu depuis le 23 juillet 2015. La fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes est un objectif noble et nécessaire. Cela signifie que ceux qui commettent des actes de violence ou d’intimidation à l’encontre des journalistes doivent être tenus responsables de leurs actions. Cela signifie que la justice doit être rendue, que les coupables doivent être traduits en justice », a dit le journaliste.
Cette conférence-débat a été animée par Amadou Diallo, ancien correspondant de la BBC en Guinée, Thierno Diallo, blogueur et Ibrahima Sory Traoré, administrateur général de Guinee7.
« On a essayé de dire que les réseaux sociaux sont importants parce que ça nous permet de nous divertir, d’avoir des informations de manière instantanée, mais aussi ça a des inconvénients parce qu’on peut passer des messages de haine, de la désinformation, il faut donc faire très attention. La première chose à faire quand on voit une information sur les réseaux sociaux, c’est de douter de l’information, quelle que soit sa provenance, surtout si vous ne connaissez pas la source. Il faut toujours remonter à la source pour avoir la bonne information », a conseillé Ibrahima Sory Traoré.A l’issue des débats, les participants ont exprimé leur satisfaction. Makoly Kourouma, étudiante en licence 1 journalisme et communication, dit avoir beaucoup appris de cette conférence.
« Ça a été très enrichissant pour nous les étudiants. Les conférenciers ont été à la hauteur. Ce que j’ai compris dans leurs exposés, c’est que de nos jours, la liberté d´expression est souvent bafouillée par les politiciens parce qu’il y a des journalistes qui sont menacés, il y en a d’autres qui sont tués, et ce n’est pas normal. Pour ce qui concerne les réseaux sociaux aussi, j’ai bien aimé leurs interventions parce que certaines personnes qui ne réfléchissent pas bien, mettent du n’importe quoi sur les réseaux sociaux », a réagi l’étudiante.
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