Il a fallu 47 jours pour que les chancelleries occidentales s’inquiètent des restrictions à la presse et à Internet que le CNRD impose aux guinéens. En 2020, face à la pression de l’Union européenne et des ambassades européennes, Alpha Condé n’avait tenu que 4 jours avant d’être obligé de lever la restriction. A l’époque, seul Internet avait été attaqué par le gouvernement. Sous l’ère CNRD, alors que Internet est restreint, des radios sont coupées, des sites sont hors service, les réseaux sociaux bloqués depuis le 24 novembre 2023, c’est seulement le 10 janvier 2024 que des diplomates interpellent officiellement le gouvernement en cherchant à « comprendre » ce qui se passe, comme si tout le monde ne le savait pas déjà. De l’Indulgence vis à vis du coup d’état, les occidentaux sont passés à la Bienveillance vis à vis des errements anti-démocratiques récurrents du CNRD; attention à ne pas aboutir à la Connivence lorsque la Transition va définitivement déraper. car à ce rythme là on y va tout droit. Ce jour-là, chaque partenaire de la Guinée devra se regarder dans le miroir et se demander : « qu’est-ce que j’ai fait pour empêcher cela ?
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
