La mort a gagné,
Mes yeux fermés, je garderai,
Pour chérir à jamais l’image de toi,
N’importe qui peut être oublié, mais pas un homme qui a choisi une vie d’abnégation et de générosité comme toi.
Je me souviens de ce jour où j’ai annoncé mon mariage sur les réseaux sociaux, tu m’as aussitôt appelé au téléphone, pour me signifier que tu protestais et que ça ne devrait pas se passer ainsi. Quelques secondes de silence, tu as compris que je n’avais pas d’arguments à placer, immédiatement tu m’as dit, toutes mes félicitations et que tu devenais à l’instant le chargé de l’information. De ce jour jusqu’à la date de célébration, tu ne passais 48 heures sans que tu ne m’appelle pour savoir les dernières nouvelles. Tu en as fait le tien, et tous, dans la presse guinéenne sont unanimes de ce coté sociable que tu incarnais au sein de la corporation.
Tu vas nous manquer, mais ton sens d’humour très élevé plus encore,
Et dans nos cœurs tes souvenirs sont à jamais ancrés.
Je me rappelle de ce pacte qui nous liait. Après d’âpres négociations, sur mon insistance, tu t’es engagé à ne pas m’attaquer sur les réseaux sociaux. Mariam Kouyate doit certainement être plus bouleversée. Je n’oublie pas non plus Thierno Maadjou Bah , Toulaye Diallo et tous les autres que tu taquinais et dont toi seul avais le secret et la plume.
Que dire de ce douloureux coup du sort pour Guineenews.org qui se remettra difficilement de ta disparition subite. Amadou Tam Camara, Nassiou Sow-Kaba, Mady Bangoura, Tokpanan Christophe Doré et d’autres collègues te pleureront encore pour longtemps
Ta plume, brillante ne fait l’objet d’aucune contestation. J’ai perdu un ami avec un si beau cœur mais la presse guinéenne a perdu un journaliste incroyablement doué
Le livre de la vie est le livre suprême qu’on ne peut ni fermer ni ouvrir à son choix. On voudrait revenir à la page que l’on aime, et la page du chagrin est déjà sous nos doigts
Abdoulaye Bah s’est éteint mais tu n’es pas ce mortel qui finit. Tu es un immortel qui commence.
En attendant qu’on aille te rejoindre,
Nous ne te disons pas adieu, nous te disons à bientôt.
Car la douleur qui nous serre le cœur raffermit, à chacun de ses battements,
notre certitude qu’il est impossible d’autant aimer un être et de le perdre pour toujours.
Ceux que nous avons aimé et que nous avons perdu ne sont plus où ils étaient,
mais ils sont toujours et partout où nous sommes. Ce jour, t’es certainement soucieux dans ta tombe comme tu aimais à le décrire dans ton dialogue magnifique d’outre-tombe.
Si Abdoulaye Bah a quitté cette terre, il ne nous quittera jamais vraiment, car il est toujours vivant dans nos cœurs et dans nos esprits. A travers nous, ce combattant intrépide vit, quelque part dans le ciel comme un arc-en-ciel.
La naissance est un cadeau pour profiter de la vie sur terre alors que la mort n’est autre qu’un privilège pour se libérer des souffrances d’ici-bas. Bien que la vie soit éphémère, le souvenir d’un être cher reste pour l’éternité
Repose en paix, cher ami, cher grand, ABDOULAYE BAH
MOHAMED BANGOURA JOURNALISTE
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