Ce vendredi 18 avril, plusieurs Guinéens ont été interpellés dans des établissements bancaires de la place, notamment à Coris Bank, Ecobank et la BPMG.
Ces clients détenaient des billets neufs dont certains numéros de série correspondaient à ceux volés lors du braquage de 20 milliards de francs guinéens sur la route de Mamou.
Ces arrestations ont provoqué un vent de panique au sein de la population, rendant l’utilisation des nouveaux billets difficile. De nombreux citoyens ont commencé à refuser ces coupures, par crainte d’être à leur tour interpellés.
Pour calmer la situation, la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) a demandé à ses partenaires bancaires de suspendre temporairement toute arrestation liée à l’utilisation desdits billets.
« C’est pour vous demander d’informer les membres de votre corporation de surseoir à toute interpellation des clients qui feront des dépôts avec des billets concernés par le braquage des 21 milliards », a déclaré un responsable de la banque centrale .
La BCRG demande aux banques d’encaisser les montants, de collecter les informations sur les clients (coordonnées bancaires comprises) et de transmettre les références des billets concernés, afin de faciliter l’enquête sans entraver les activités économiques.
Ces arrestations arbitraires pouvaient avoir de lourdes conséquences. Comment les citoyens peuvent-ils savoir si tel billet provient de l’attaque de Mamou et tel autre non ? aucun Guinéen ne devrait être victime de la mauvaise gestion des transferts de fonds par la Banque centrale.
Abdoul latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant