Le chef de la Confédération africaine de football a été interpellé en France alors qu’il s’apprêtait à prendre part au congrès de la FIFA.
D’abord les faits, qui ont provoqué un véritable séisme au sein de la Confédération africaine de football : selon nos confrères de l’hebdomadaire Jeune Afrique, Ahmad Ahmad, qui est aussi vice-président de la FIFA, a été interpellé aux environs de 8 h 30 à son hôtel parisien.
Il a été ensuite conduit dans les services de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales où il était toujours entendu dans l’après-midi.
Cette interpellation pourrait avoir un lien avec un contrat que la CAF a rompu de façon unilatérale avec l’équipementier allemand Puma au profit de la société Tactical Steel, dont le siège se trouve à La Seyne-sur-Mer en France.
D’après Amr Fahmy, l’ancien secrétaire général de la FIFA, Ahmad Ahmad aurait bénéficié d’un surcoût d’au moins 830.000 dollars américain. Des allégations que l’intéressé avait démenties, mi-avril.
La fédération internationale affirme ne pas connaître « les détails » du dossier. La FIFA affirme ne pas être en mesure de « commenter » et elle demande « aux autorités françaises toute information » qui pourrait intéresser sa « commission d’éthique ».
Juste après sa réélection à la tête de la FIFA, mercredi, Gianni Infantino a annoncé son intention de mettre fin à la corruption dans les pratiques de l’institution qu’il dirige.
Ironie du sort, juste au lendemain de ces déclarations, c’est son adjoint qui est dans le collimateur de la police.
D’autres accusations en suspens
Ahmad Ahmad a été récemment accusé par l’ex-secrétaire général de l’organisation d’avoir harcelé sexuellement certaines de ses collaboratrices. Des accusations encore une fois niées par Ahmad Ahmad qui a invoqué un « coup monté ».
Contactés, plusieurs responsables de Fédération africaine de football n’ont pas souhaité commenté cette interpellation.
L’interpellation du patron de la Confédération africaine de football survient au lendemain de la décision de faire rejouer la finale retour de la Ligue des champions africaine. Celle-ci avait été interrompue suite à un problème lié à l’assistance vidéo et à l’arbitrage.