Décidément, l’intrépide détenu politique Boubacar Diallo, alias Grenade, n’en finit pas de donner suite à sa série de révélations fracassantes qu’il fait depuis un certain temps à depecheguinee. Ce militant convaincu de la principale formation politique de l’opposition -UFDG- qui est poursuivi pour ‘’meurtre ,détention illégale d’arme de guerre et port de tenue militaire’’ , a de nouveau bien voulu répondre aux questions de notre rédaction. Le tout, dans une interview à bâtons rompus !
Depecheguinee : la justice guinéenne vous accuse, notamment, d’avoir assassiné plusieurs militants de l’opposition lors des manifestation de rue. Qu’en dites-vous?
Boubacar ‘’Grenade’’ Diallo :c’est du pire mensonge fabriquée par la justice guinéenne. Comment est-ce que je peux tuer les frères et sœurs de la même formation politique et le même combat. Je n’ai jamais tiré sur un manifestant , je n’ai même pas d’arme . La gendarmerie n’a pris aucune arme sur moi. La photo qui a été publiée avec l’arme en main a été prise à la gendarmerie N°3 de Matam. Et la tenue militaire aussi appartenait à un gendarme. Pour faire croire aux gens que je suis un criminel qui tue ses propres partisans. Qui peut prendre une arme contre ses partisans. Ils savent bien que ce sont les policiers et gendarmes qui tuent les innocents.
Depecheguinee.com : Et, pourtant, nous avons appris qu’un jour de manifestations de de rue à Bambéto, où tu avais reçu une balle, tu aurait été le premier à tirer sur les gendarmes. Qu’y répondez-vous ?
Boubacar ‘’Grenade’’ Diallo: c’est archi -faux , c’était le jour de l’enterrement de l’un des gardes du corps du président ( de l’UFDG, Ndlr) Cellou Dalein Diallo. On accompagnait le corps et j’ai vu les gendarmes tirer des gaz lacrymogènes dans tous les sens pour disperser la foule . Quelques minutes après, les gendarmes étaient près de nous et ils titraient à balle réelle. On a pris la fuite. Derrière moi, quelqu’un m’appelle par mon surnom « Grenade » trois ( 3 ) fois de suite. Et je me suis retourné pour voir la personne , c’était un gendarme qui me dit que : « mon dernier jour est arrivé » et il a tiré sur moi. Mes amis ont crié, ils m’ont pris pour m’amener à l’hôpital.
Depecheguinee.com : dans une de nos précédentes interviews, vous disiez que le vice-président exclu de l’UFDG, Bah Oury voulait que tu le rejoignes ? Pourquoi vous ?
Boubacar ‘’Grenade’’ Diallo : M. Bah Oury voulait coûte que coûte gagner la bataille contre Cellou Dalein. C’est pourquoi il cherchait les jeunes influents de l’UFDG . il me rassurait si toute fois j’acceptait de rejoindre son camp, qu’il ferait de moi le jeune le plus riche de ma génération. Qu’il est même près à créer mon compte bancaire. Je lui ai dis que je ne connais pas pourquoi ses partisans l’ont quittés. Je ne connais pas sa situation malgré mon âge. Je resterais toujours à l’UFDG jusqu’à ma mort . c’est à partir de ce moment qu’il a commencé à me menacer et faire des manigances avec l’État pour qu’on m’accuse . Mais Dieu est véridique et il aime la vérité.
Propos recueillis par Abdoul Latif Diallo