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Conakry s’équipe en blindés sud africains

La junte guinéenne, qui caresse l’espoir de déployer un second bataillon de casques bleus au Mali, vient de commander plus d’une vingtaine de véhicules blindés légers à la société sud-africaine OTT Technologies. Elle pourrait déployer ce contingent au plus tôt début 2024.

Pour accompagner la montée en puissance potentielle des casques bleus guinéens engagés au Mali, les services du ministre de la défense

Aboubacar Sidiki Camara, alias « Idi Amin », ont récemment commandé auprès du fournisseur sud-africain OTT Technologies un nouveau lot de blindés légers. Courant 2023, ce seront 25 véhicules Puma M36 de transport de troupes et résistants aux mines qui seront livrés à l’armée guinéenne.

Objectif, constituer un second bataillon pour renforcer les 650 unités déjà déployées à Kidal dans le nord du Mali au sein de la Minusma; la mission de maintien de la paix des Nations unies (ONU). Le dossier était supervisé depuis plusieurs mois par le chef de la junte militaire guinéenne Mamadi Doumbouya, dans un contexte de désengagement progressif des contingents européens (AI du 12/01/23).

Avenir incertain de la Minusma

Mais l’avenir de la Minusma, dont le mandat prend fin le 15 juin, demeure incertain. en raison de tensions qui persistent entre les Nations unies et la junte d’Assimi Goïta. En témoigne récemment la publication du rapport sur le massacre de Moura par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH). Entravant l’enquête, Bamako s’était

« efforcé pendant de longs mois de ralentir devant la communauté internationale la publication du rapport qui fait état de l’assassinat, en mars 2022, de 500 civils par des éléments des Forces armées maliennes (FAMa) et du groupe paramilitaire russe Wagner (AI du 15/05/23).

Le nouveau contingent de casques bleus guinéens ne pourrait être mis sur pied que début 2024, après réception de tous les blindés. Il devra surtout passer sous les fourches caudines d’une inspection effectuée par les experts militaires onusiens. Conakry, qui a déjà débloqué au profit d’OTT un premier versement sur une somme totale de 14 millions de dollars de contrat, n’obtiendrait remboursement de la part de New York qu’en cas de déploiement effectif du bataillon sur le théâtre d’opérations malien. Le premier marché conclu entre le fournisseur sud-africain et la Guinée, en 2014, portait sur la livraison d’une trentaine de Puma M26, avait alors été financé par le Département d’Etat américain.

Africaintelligence 

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