Le drame a eu lieu dans la commune de Matoto au quartier Entag Nord où Yakouba Diallo père de la fillette excisee et le mis en cause, a malheureusement eu raison de son frère aîné Mamadou Alpha Diallo au cours d’une chaude empoignade.
Fatoumata Diallo femme de la victime à peine mariée, en chaude larme, nous raconte les circonstances de la mort de son désormais défunt mari : » Ce jeune qui a tué mon mari est un jeune frère de ce dernier. Il s’est toujours opposé à l’excision des jeunes filles dans le quartier. C’est une pratique dont il ne voulait pas entendre d’une oreille attentive. Après la naissance de sa fille, il n’a donc pas manqué de signifier à tous ses parents de ne pas exciser sa fille. Mais mon mari (la victime) étant ancré dans la tradition depuis toujours a décidé d’enfreindre le principe de son frère cadet. C’est ainsi qu’il a fait exciser la fille aujourd’hui.Yakouba ayant constaté cela n’a guère digérer du fait que sa première fille ait été excisée. Et voulant faire des remontrances à son frère aîné ce dernier n’a pas eu raison garder. C’est ainsi qu’une chaude dispute s’en est suivie. Alors, c’est aucours de leur accrochage que mon mari est tombé de la nuque. Et qui a rendu l’âme malheureusement. Cet inconscient, sans état d’âme, a tué mon mari. À cause d’une simple excision il a tué mon époux. On venait à peine de se marier » a expliqué cette dame à même le sol juste à côté du corps inerte de son mari. Car la police peinait encore à pointer le nez pour évacuer le corps des lieux du drame.
Mais madame Fatoumata ne semble pas se limiter à ces déclarations. Car elle ajoute dans la foulée ceci : mais cet assassin pense qu’il aura la vie sauvé. Mon père et ses hommes sont déjà à sa recherche. Il sera tué tel une mouche »
Sur les lieux, la consternation était vive. Tout le voisinage avait le cœur meurtri.
Cet homme était bien et très pieux. C’était une référence pour nous autres dans ce quartier. Car il maîtrisait notre tradition. Nous a confié de passage un voisin.
Quelques instants plus tard, l’on a assisté à la rentrée fracassante de trois véhicules militaires. À son bord un Colonel de l’armée. Il se trouve être le père de Madame Fatoumata. Ce dernier avec un regard hagard ne semble pas laisser la mort de son gendre lettre morte. » Il sera persécuté, tué comme un chien. Il a osé tuer mon gendre à cause d’une simple excision. Il partira avec lui » a insisté le colosse Colonel.
Pendant ce temps, nous avons tenté d’avoir la version de l’accusé mais en vain. Il serait déjà en cavale selon une source.
Mory Condé
