Le ministère du Tourisme et des Transports aériens annonce jeudi la fermeture totale de l’espace aérien sénégalais à compter du vendredi 20 mars 2020 à 23h 59 jusqu’au 17 avril 2020.
« Après la fermeture partielle du ciel sénégalais, ce mercredi 18 mars 2020 à 23h59, le Ministre du Tourisme Alioune Sarr a pris la mesure additionnelle suivante :la suspension de l’exploitation de tous les vols en provenance et à destination des aéroports du Sénégal à l’exception des vols domestiques entre AIBD et Ziguinchor, des vols cargo, des évacuations sanitaires et des vols spéciaux autorisés », indique un communiqué officielle.
Selon le Ministère du Tourisme et des Transports aériens, cette décision s’appuie sur les recommandations des professionnels de la santé et de l’OMS en vue de rompre la chaine de transmission du COVID-19 ;
Cette mesure survient après les propos du Directeur général de l’Organisation Mondiale de Santé qui a mis en garde les pays africains en déclarant :
« l’Afrique devrait se réveiller, notre continent devrait se réveiller. Le meilleur conseil pour l’Afrique est de se préparer au pire, et de se préparer dès aujourd’hui ».
Le ministère du Tourisme indique aussi que cette décision se base sur l’avis des experts concernant le risque « pour nos aéroports de devenir un espace de contamination, qui à terme, pourrait faire de notre pays l’épicentre de la pandémie du coronavirus ».
Le Sénégal compte 36 cas confirmés de coronavirus dont deux guéris.
Les malades sont traités à Dakar, la capitale et Touba, une cité religieuse où un émigré a contaminé plus de 15 personnes.
Les coronavirus forment une famille comptant un grand nombre de virus qui peuvent provoquer des maladies très diverses chez l’homme, allant du rhume banal au SRAS, et qui causent également un certain nombre de maladies chez l’animal.
Le Covid-19 détecté pour la première fois dans un marché de Wuhan dans la province de Hubei en Chine semble se transmettre d’une personne à l’autre par des gouttelettes lorsqu’elle tousse ou éternue. Le virus survit pendant un temps limité à l’extérieur du corps, de sorte que les gens doivent être relativement proches les uns des autres pour le propager.
« Plus de 200 000 cas ont été signalés à l’OMS et plus de 8 000 personnes ont perdu la vie, dont un enfant », a déclaré ce mercredi le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle.
BBC