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Crise post électorale : ne rallumez pas le feu !!

Les Guinéens étaient dans les urnes le 04 février dernier pour choisir leurs élus locaux qui devront présider aux destinées des communes et quartier du pays durant les cinq prochaines années. C’était à la faveur des élections communales et communautaires que le pays attendait depuis un peu plus de dix ans. Les dernières élections locales remontant à 2005, l’année à laquelle feu président Lansana Conté était encore au pouvoir.

Seulement voilà, quelques jours seulement après le vote, les vieux démons semblent signer leur retour fracassant. Et de la même manière que les années précédentes. A travers les discours haineux, teintés des déclarations ethniques et qui plus est de va-t’en guerre qu’ils n’ont de cesse de distiller et à longueur de journée par des canaux qui leurs sont acquis. Semant ainsi la terreur au sein de la population. Laquelle s’abreuve, pour la plupart des cas, à la source de ces  politiques insensibles au pitoyable sort des Guinéens. Ils ne pensent qu’à eux-mêmes et aux siens.

C’est pourquoi ils n’hésitent point d’allumer le feu dans les foyers. Des morts suite à la crise postélectorales ne connaissent pas une sépulture digne de leur rang, puisque la justice n’est jamais faite pour élucider les circonstances réelles de leurs disparitions très souvent tragiques. Point n’est besoin alors de  de dire que dans un Etat de droit qu’est le nôtre, ou supposé comme tel, ne s’intéresse la justice. Puisque sous nos cieux, la justice c’est pour les gens d’en haut.

Sinon comment comprendre qu’après la tombée de plusieurs dizaines de Guinéens sur le carreau à l’issue élections passées sans justice réelle, qu’on en vienne encore et encore  à ce niveau de violence postélectorales qui ôtent la vie aux compatriotes qui n’ont demandé mieux qu’exprimer paisiblement leurs suffrages. Ce qui est un droit inaliénable que la constitution leur reconnait. Absolument !

Mais point d’étonnement quand on sait qu’en Guinée, les politiciens peuvent jurer de pouvoir   construire les ponts même là où il n’y a pas de fleuve.  Pour paraphraser l’autre.  Quand on sait surtout les vrais leaders politiques, vraiment représentatifs, se comptent du bout des doigts. Ces derniers trouvent leurs comptes en instrumentalisant  leurs compatriotes qu’ils manipulent à souhait par les arguments ethniques et divionnistes. Et c’est à coup de billets de banque que les quelques rares leaders politiques représentatifs tirent l’essentiel de leur électorat.

Mais ces 12 millions de Guinéen même étant s en majorité analphabète, se doivent montrer et démontrer dorénavant qu’ils ne sont pas bêtes. Comme le croient dur comme fer les politiques. Autrement dit, ne plus leur donner l’occasion de rallumer le feu. Alors, attention au retour des vieux démons.

Youssouf Diallo pour depecheguinee

 

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