Cette question reste en suspend. Mais, sa réponse permettrait d’éclairer les choses et de facto démasquer les nageurs en eau trouble tapis dans l’ombre de l’administration guinéenne. D’autant plus que le tout premier tête-à-tête entre le chef de l’Etat Pr Alpha Condé et son rebelle de syndicaliste, l’intransigeant Aboubacar Sylla aura mis à nu les velléités des ‘’businesmens’’ de la crise. Comme les appellerait l’autre. Surtout quand des sources contactées par depecheguinee rapporte lors de la rencontre du 27 février à Sekhoutoureah révèlent que le président Alpha Condé a semblé trouver des excuses en serrant serré la main du secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) en disant : ( Tu es mon fils. Soumah, je ne savais pas. Ils sont venus mentir sur toi. C’est depuis trois jours que j’ai su la vérité », se serait étonné le président Alpha Condé, dans ses propos cités par un confrère. Lequel poursuit que selon les syndicalistes, c’est grâce à Tibou Kamara, conseiller personnel du chef de l’Etat, que le chef de l’Etat a pu comprendre la vérité.
Faut-il souligner que le sieur Aboubacar Soumah est le meneur principal de la grève des enseignants via le SLECG en réclamation des meilleures conditions salariales allant jusqu’à huit millions de francs guinéens par enseignant du pré-universitaire. La suite, on la connait….
Ainsi, si celui qui a été considéré jusque-là comme un syndicaliste rebelle et sa grève, illégale, a pu avoir une audience officielle du président Alpha Condé qui le vouait pourtant dans un passé très récent aux gémonies, il convient de se demander si le chef de l’Etat guinéen ne fait pas dès fois dans la réaction impulsive. Surtout en temps de crise comme celle que la Guinée traverse maintenant. D’où l’obligation pour le président de République, on n’a rien à lui apprendre bien sûr, de se faire entourer par des cadres intègres pouvant avoir le courage de lui dire les vérités crues. Et, en toute circonstance !! Pour éviter désormais que le pays sombre dans un tel chaos avant que le premier magistrat du pays ne trouve des excuses faciles pour se dédouaner. Puisque point n’est besoin de dire ici que gouverner, c’est aussi et surtout prévoir. A bon entendeur, salut !
Youssouf Diallo