Plusieurs observateurs craignent énormément que notre pays succombe à cause de cette histoire de modification constitutionnelle ou de troisième mandat. Ils tirent ainsi la sonnette d’alarme.
Au cours de l’entretien qu’il a accordé à la radio City Fm, ce vendredi, Ibrahima Sano, écrivain et président du mouvement des patriotes pour l’alternance et le salut, estime que le débat autour de l’adoption d’une nouvelle constitution n’est pas une simple lutte entre la mouvance et le FNDC.
À l’en croire, l’âge du chef de l’État est l’âge de la sagesse. Selon lui, à 83 ans, la mort n’est plus longue. << Chaque jour qui passe ne repasse pas. L’espérance de vie diminue. C’est à peu près l’âge de recueillement, l’âge des souvenirs, l’âge de l’invocation. À cet âge-ci, ça devient l’âge des déraisons pour lui, l’âge de l’ambition >>, a-t-il déploré.
Poursuivant, Ibrahima Sano en appelle à la jeunesse, la frange la plus importante, dit-il, celle-là à qui on a dénié toute possibilité, toute chance, ajoute-t-il. << Est-ce que celui qui ne vous a pas donné une chance de pouvoir accéder au travail décent, de pouvoir faire de vous des citoyens, devez-vous lui donner une chance qui ne doit tenir ni d’Adam, ni d’Eve, ni de DIEU, ni de la constitution ? Il n’en a pas droit >>, a-t-il martelé.
<< Quand le pays aura brûlé, où est-ce que nous irons ? Quand nous serons chez les autres, combien de temps allons-nous attendre pour que notre pays soit respectueux des droits de l’homme ? >>, s’est-il interrogé.
Ibrahima Sano rappelle que pour éviter que tout cela se passe, poursuit-il, cest le bon moment aux gens de comprendre que ce n’est pas le camp de la mouvance contre le camp de l’opposition mais, << c’est le camp de la déraison contre celui de la raison. C’est le camp de ceux qui veulent la violence meurtrière contre le camp de ceux qui appellent à la raison et à la paix >>, a-t-il précisé.
Alpha Souleymane