Jacques Chirac est décédé à l’âge de 86 ans, ce jeudi 26 septembre. Il était un des grands fauves de la droite française dont la longévité, entre succès brillants et échecs cuisants, a démontré une exceptionnelle capacité de rebond. Celui qui fut 12 ans président, deux fois premier ministre, trois fois maire de Paris, créateur et chef de parti, ministre à répétition, s’est éteint « au milieu des siens. Paisiblement », a déclaré à l’AFP son gendre Frédéric Salat-Baroux, époux de Claude Chirac.
Affaibli par différents problèmes de santé, Jacques Chirac n’apparaissait plus en public depuis cinq ans. Ces ennuis de santé auront finalement eu raison de ce battant de haute taille, chaleureux, débordant d’énergie, toujours en mouvement – omniprésent dans le paysage politique français depuis le début des années 60.
Loin des idéologies, ce grand pragmatique, créateur en 1976 du RPR, se rêvait héritier du gaullisme mais se revendique surtout de Georges Pompidou. Il a, entre libéralisme et foi en la puissance publique, entre « travaillisme à la française » et conservatisme ponctué de coups d’audace bonapartistes, incarné une synthèse des droites françaises. Il a connu l’enfer de l’impopularité et de la moquerie médiatique (« supermenteur ») mais était remonté au zénith de la sympathie populaire depuis son départ de l’Élysée en 2007.
Président de la République pendant douze ans, Jacques Chirac a incontestablement marqué son époque. Avec sa voix et son franc-parler, il était avant tout un redoutable stratège politique. De ses premiers pas en politique à l’Élysée, racontez-nous vos souvenirs des années Chirac dans notre Livre d’or.
Lire la suite sur rtl.fr