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Dix millions de dollars pour la sécurité : la Guinée roule blindé vers l’avenir

À Conakry, là où le chaos routier rivalise avec les saisons des pluies, une annonce tonitruante a éclaté comme une grenade lacrymogène en plein meeting : dix millions de dollars et quarante blindés flambant neufs pour la police guinéenne. Oui, vous avez bien lu. Finies les vieilles Peugeot poussives et les treillis troués ! Le Général à la retraite Bachir Diallo, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, a promis une « transformation historique ».

Invité de l’émission On fait le Point sur la RTG, le Général n’a pas mâché ses mots : « Nos policiers, maintenant, c’est des Robocop made in Conakry. Blindés de la tête aux pieds, prêts à dompter le désordre, même si c’est un peu ordonné. 

Parmi les mesures phares, la livraison de quarante blindés destinés au maintien de l’ordre. Une révolution pour une police qui, jusqu’ici, devait jongler entre matraques fatiguées et pneus usés. Ces mastodontes motorisés seraient, dit-on, capables de résister à tout : projectiles, intempéries, et même aux piques acides de l’opposition. « Avec ça, plus besoin de parler, on impose le silence ! » aurait murmuré un gradé dans les couloirs du ministère.

Mais certains esprits critiques s’interrogent : quarante blindés pour quoi, au juste ? « Dans un pays où un quartier peut manquer d’eau potable mais avoir deux commissariats, il est clair que nos priorités sont blindées, elles aussi », ironise un citoyen à la terrasse d’un café.

En plus des blindés, des infrastructures policières flambant neuves et une panoplie d’équipements modernes viennent renforcer la panoplie de nos forces de l’ordre. « Nos policiers sont désormais aussi bien équipés que leurs collègues sénégalais, ivoiriens et peut-être même gabonais ! » a clamé le ministre avec une pointe de fierté. Une déclaration qui a fait sourire Mamadou, un taxi-moto : « Il a oublié de dire qu’ils sont aussi très bien payés… dans ses rêves. »

Le ministre a tenu à rassurer : ce renforcement de l’arsenal policier n’est pas synonyme de répression. « Nous garantissons la sécurité tout en respectant le droit de manifester », a-t-il déclaré. Une phrase qui a provoqué des éclats de rire chez certains activistes. « Avec quarante blindés, ils ne veulent pas nous réprimer, juste nous encadrer… avec fermeté », commente une militante.

Abdoul Latif diallo

Journaliste d’investigation 

Très très indépendant 

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