À la veille d’un mouvement de grève annoncé, les agents prestataires de l’Électricité de Guinée (EDG) adressent un ultimatum aux autorités et exigent une régularisation de leur statut.
« Nous allons couper le courant dans tout Conakry s’il le faut pour nous faire entendre », prévient, la voix ferme, l’un des agents prestataires de la Société Électricité de Guinée (EDG S.A.), joint ce lundi 21 avril .
Ce cri d’alarme, relayé par nombre de ses collègues, survient à la veille d’une grève prévue pour le mardi 22 avril, qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’approvisionnement en électricité de la capitale guinéenne.
Dans un mémorandum adressé au directeur général de l’EDG, les travailleurs prestataires présents dans les départements de production, de transport et de distribution expriment leur exaspération face à des conditions de travail qu’ils qualifient de « précaires », malgré une ancienneté qui, pour certains, dépasse deux années.
Des revendications au nom de la justice sociale
Soutenus par le discours du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, qui s’était engagé à mettre fin aux situations professionnelles jugées précaires dans la fonction publique et les entreprises d’État, les agents réclament aujourd’hui des actes concrets.
Leur revendication principale s’articule sur l’obtention d’un contrat à durée indéterminée (CDI) pour l’ensemble des prestataires et intermédiaires en activité.
Ils appellent également à une amélioration immédiate des conditions de travail sur les différents sites, à travers le pays, ainsi qu’à l’instauration de programmes de formation continue destinés à renforcer leurs compétences.
Un bras de fer en gestation
Ce mouvement, s’il se concrétise, pourrait lourdement perturber la distribution d’électricité dans la capitale et dans d’autres régions du pays. Il s’inscrit dans un climat social tendu, où les promesses politiques peinent à se traduire en mesures concrètes pour les milliers de travailleurs de l’ombre, essentiels au bon fonctionnement des services publics.
Affaire à suivre..
Abdoul latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant

