La rumeur sur une éventuelle évasion du Commandant Alia Camara, l’ex commandant des Opérations du Groupement des Forces spéciales semble être erronée.
Quelques jours après la publication de l’article par votre quotidien en ligne depecheguinee intitulé « Le Commandant Alia Camara transféré dans une autre prison à l’intérieur » qui était juste là détenu secrètement, le président de la transition guinéenne avait pris une décision forte suite à la publication de cet article révélant la détention de l’ancien opérateur des forces spéciales Alia Camara au camp militaire Soronkoni, à 35 km de Kankan.
En effet, le chef de l’Etat a décidé de relever de leurs fonctions le Commandant du Camp Soronkoni ainsi que son adjoint, le Colonel Abou Kaba, pour avoir permis au Commandant Alia de parler au téléphone.
Cette décision a été prise dans le but de renforcer la sécurité au sein du camp et autour du commandant Alia qui, selon nos sources est toujours en détention. Le chef de la junte a exprimé sa détermination à lutter contre toutes les pratiques illégales et contraires à l’éthique au sein des forces armées.
Par ailleurs, le camp militaire Soronkoni, qui était auparavant un simple détachement militaire de la ville de Samouréya, a été finalement transformé en base de Forces spéciales à Kankan. Une transformation qui permet aux forces armées guinéennes de renforcer leur présence dans cette région stratégique du pays.
En conclusion, la décision de relever le commandant du camp militaire Soronkoni et son adjoint de leurs fonctions ainsi que la transformation de ce camp en base de forces spéciales à Kankan sont des mesures fortes qui témoignent de la volonté du président de la transition de renforcer la sécurité dans une zone stratégique du pays. Ces mesures contribueront à renforcer la sécurité et la stabilité dans le pays.
La ville militarisée
La ville de Kankan a été récemment militarisée par les Forces spéciales et les gendarmes. Cette situation est survenue à la suite de l’attaque de la maison familiale de la mère du chef de la junte Doumbouya, par des jeunes manifestants qui réclamaient l’accès à l’électricité.
Les habitants de la ville de Kankan ont été témoins d’une mobilisation massive des forces de sécurité dans les rues de la ville, avec des véhicules blindés des Forces spéciales basées à Soronkoni et des patrouilles militaires dans les quartiers.
Cette militarisation a été mise en place en réponse à l’attaque de la maison familiale du président Doumbouya, qui s’est produite après des manifestations de jeunes qui réclamaient un meilleur accès à l’électricité dans la ville.
L’attaque contre la maison familiale du président Doumbouya a suscité une vive émotion dans la ville, avec des rumeurs de représailles et de répression de la part des autorités. Les forces de sécurité ont rapidement réagi en déployant des unités des Forces spéciales pour restaurer l’ordre et assurer la sécurité de la population.
La situation à Kankan est révélatrice des tensions sociales et politiques que traverse actuellement la Guinée. Depuis la prise de pouvoir par le président Doumbouya en septembre 2021, le pays connaît une période de transition politique mouvementée, marquée par des manifestations et des violences politiques.
Il est important que les autorités guinéennes travaillent à apaiser les tensions et à garantir la sécurité de la population. Le dialogue et l’écoute des revendications de la population sont essentiels pour éviter une escalade de la violence et favoriser une transition pacifique vers une démocratie stable et durable.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation