La Ligue de football professionnel (LFP) a décidé « de suspendre immédiatement et à titre conservatoire dès ce week-end l’utilisation de la goal-line technology (GLT) » à la suite d’un nouveau bug, a annoncé jeudi son directeur général, Didier Quillot.
Cette décision fait suite aux multiples dysfonctionnements d’un outil, censé être infaillible, chargé d’alerter l’arbitre lorsque le ballon franchit la ligne de but. Un nouveau bug a affecté la rencontre entre Rennes et le Paris-Saint-Germain, mercredi 10 janvier en Coupe de la Ligue.
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Selon les informations de L’Equipe, la LFP s’apprête à dénoncer le contrat conclu avec GoalControl, le prestataire allemand choisi pour gérer la GLT en France.
Des dysfonctionnements graves
Cette mesure prend effet « sur tous les matchs et toutes les compétitions organisées par la LFP en concertation avec la direction technique de l’arbitrage français et la FIFA ». Cette suspension concerne donc les épreuves phares, la Ligue 1 et Coupe de la Ligue.
« Hier soir [mercredi soir en Coupe de la Ligue], malheureusement, la GLT a connu deux dysfonctionnements graves concernant Amiens-PSG – la GLT n’a pas fait vibrer la montre de l’arbitre et c’est l’assistant vidéo qui a validé le but du PSG – et un deuxième incident sur Angers–Montpellier où la GLT a fait vibrer à tort la montre de l’arbitre », a relaté M. Quillot
« Ces deux anomalies sont inacceptables, d’autant qu’elles surviennent juste après que nous avons mis en demeure Goal Control », a encore plaidé le DG de l’instance, selon qui « ces deux anomalies sont la démonstration que la GLT, en tout cas dans sa version actuelle, n’est pas fiable ».
A la mi-décembre après d’autres couacs, la LFP avait averti GoalControl que le contrat qui les liait jusqu’en juin 2019 pourrait être résilié en cas de nouveau dysfonctionnement
La société GoalControl en question
La société allemande est largement critiquée depuis qu’une ancienne employée de GoalControl, Suzana Castaignede, a créé la polémique en octobre en expliquant dans plusieurs médias qu’il était possible de faire vibrer manuellement la montre des arbitres au cas où le ballon franchirait la ligne sans que le système le perçoive.
Il ne faut pas confondre GLT et VAR, soit l’assistance vidéo à l’arbitrage. Cette dernière sera introduite en L1 la saison prochaine, si le Board, organe garant des lois du jeu, l’autorise en mars. Pour l’instant, plusieurs pays testent la VAR – avec, là aussi, des accrocs. En France, la VAR est testée depuis les quarts de finale de la Coupe de la Ligue cette semaine. La FIFA espère qu’elle sera utilisée au Mondial en Russie cet été (14 juin-15 juillet).
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