Trop de nuisances sonores à Accra. Et pour tenter de ramener de l’ordre, le ministre de l’Environnement, Kwabena Frimpong-Boateng, a une solution : il veut remplacer l’appel du muezzin par des textos ou des messages WhatsApp.
Une suggestion peu appréciée par la communauté musulmane. Les musulmans qui représentent environ 20% de la population du Ghana.
Très réticentes, les principales associations musulmanes du Ghana reprochent au gouvernement une ingérence dans le culte musulman.
Le Bureau national des imams a rejeté la proposition officielle venant du sommet de l’Etat, et incite les musulmans à continuer les appels à la prière par haut-parleurs.
La proposition du ministre est en partie inspirée du Rwanda, où le gouvernement a récemment interdit les appels à la prière dans la capitale de Kigali, également pour cause de pollution sonore.
L’interdiction a jusqu’ici été respectée par tous mais contrairement au Ghana, les musulmans rwandais ne représentent que 5% de la population.
BBC