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Guinée: Mamadi Doumbouya ou la malédiction du pouvoir

A compter du 31 Décembre 2024, le peuple de Guinée, dans sa majorité écrasante, est entré en dissidence ouverte contre le régime militaire, liberticide et criminel, de l’ex-légionnaire boiteux, français, Mamadi Doumbouya qui, après avoir suscité de l’espoir avec toutes ses promesses messianiques, essuie, en pleine figure, des jets de pierre, et est traîné dans la boue, à cause de son entêtement insensé et suicidaire à garder un pouvoir usurpé, trop lourd à porter sur ses frêles épaules et ses longues jambes.
L’histoire de Mamadi Doumbouya est celle d’un homme qui, parti de moins que rien, en dessous de zéro, a gravi des échelons militaires, grâce à certaines affinités douteuses dans l’armée et à la complaisance inexcusable au sommet de l’Etat, avant de prendre les armes pour accéder à la dignité de Chef de l’Etat. Les Guinéens, comme tous les peuples, ne se sont pas attardés sur la moralité pourtant, rébarbative, du nouveau et accidentel dirigeant ni ne se sont offusqués qu’il marche sur des cadavres pour arriver à ses fins égoïstes. Les passions et les pulsions populaires ont été plus fortes, comme souvent, que les exigences morales et les principes démocratiques qui évitent les mésaventures et préviennent les impostures. Partis politiques, élites militaires et civiles, activistes de tous les bords, tous, ont admis, sans jamais se douter qu’ils payeront un lourd tribut de leur empressement et de leur aveuglement, que  » la fin justifie les moyens ».
Le professeur Alpha Condé avait été gagné par l’usure du pouvoir et comme tout dirigeant à une époque de toutes les impatiences était confronté à une demande sociale forte, à un désir obsessionnel d’alternance. Il n’est venu à l’esprit de personne que celui qui a volé un oeuf, volera un boeuf, celui qui a trahi un homme ayant placé toute sa confiance en lui, trahira aussi le peuple qui commettra l’imprudence de s’aligner derrière lui. On en est bien là aujourd’hui. Alpha Condé a été déchu par le même qui veut aussi flouer tout son peuple. Mamadi Doumbouya, n’obtient rien dans la transparence, en respectant l’éthique, en se montrant loyal et méritant: il a ravi chacun de ses galons, a subtilisé ses fonctions actuelles de Chef d’Etat de la Guinée. Habitué des coups de force et récidiviste dans les infractions, il ne veut pas se limiter à un forfait, prés et à une seule trahison. C’est pourquoi, il a comme nouveau projet satanique, et plan machiavélique, de garder le pouvoir conquis par la force dans une rivière de sang, par l’intimidation de la terreur et la force brutale de la violence. S’il semblait, au début, chercher à gagner du temps en tirant sa transition en longueur, jouer sur les nerfs, en entretenant un faux suspense sur son agenda caché et ses intentions sournoises, il n’avance plus trop masqué, sûr de son fait, convaincu d’avoir raison sur tout le monde, préparé à faire la guerre pour ôter au peuple sa souveraineté, réduire au silence tous les  » récalcitrants », tuer dans l’œuf toute velléité d’opposition, de contestation, de résistance. Après avoir exercé, mine de rien, l’équivalent, d’un mandat de 4 années, à la tête de la Guinée, dans une transition sans tête ni queue, sans fin aussi, il promet encore d’organiser des élections, toujours aléatoires, en cette année 2025, pour un retour incertain ou sous son hypothèque, à l’ordre constitutionnel. En clair, tout processus, quel qu’il soit, politique ou électoral, fondé sur les élections ou basé sur le statu quo, ce n’est plus pour céder le pouvoir, qui ne sied guère à l’éminent médiocre qu’il est, à quiconque, mais, pour se légitimer lui-même et s’éterniser aux affaires. Et, comme la patience a des limites, la naïveté aussi, les Guinèens se sont engagés à le déloger de son palais, bon gré, mal gré.
Le lundi 6 janvier, 2025, dernier, les forces vives dont la légitimité et la force de mobilisation ne souffrent d’aucun doute, car le creuset des partis pouvant revendiquer la quasi-totalité du corps èlectoral, des associations les plus représentatives du pays, ont ouvert le bal des manifestations hostiles à la junte qui, sans doute, lui seront aussi fatales. Conakry avait l’air d’un immense cimetière avec la désertion dans la rue, la fluidité de la circulation, la paralysie des activités, la psychose dans la cité, malgré l’arsenal de guerre impressionnant déployé partout dont les effets de dissuation ont été extrêmement limités.
Le Général auto-proclamé qui dirige le cartel au pouvoir, dans la peau d’un chef de gang et seigneur de guerre plutôt que dans les habits de Chef d’Etat, a retourné ses canons contre son peuple qu’il peine à dompter après l’avoir bercé d’illusions qui se sont toutes envolées. 3 adolescents ont été fauchés. De nouvelles victimes qui alourdissent le passif de la junte et s’ajoutent à d’autres nombreux citoyens, tués aussi, à cause de la folie de pouvoir d’un renégat caractériel et sanguinaire, d’une brute armée. La Guinée est davantage endeuillée et meurtrie par les emprisonnements arbitraires, les enlèvements, les disparitions forcées, le bâillonnement de la presse, les assassinats ciblés et exécutions sommaires, bref, une longue litanie, de  » larmes, de sang, de sueur » qui défraie la chronique populaire et indigne plus d’une personne. Tout seul, Mamadi Doumbouya, tel un forcené, s’est mis la corde au cou pour son auto-pendaison, s’est laissé entraîner dans une voie sans issue ni honneurs: celle de l’ambition démesurée et de la folie de grandeur. Parce qu’il est long (taille), il croit qu’il est grand aussi (noble, méritant et capable).
A présent, qu’il force le destin pour retenir en otage les Guinèens , continuer ses bavures, qu’il se fasse une raison pour retourner dans les casernes où il n’est même plus le bienvenu, son sort est scellé d’avance et son pronostic vital est, irrévocablement et irréversiblement , engagé. Aucune porte de sortie dans l’histoire, n’est ouverte pour lui, aucune perche ne peut lui être tendue par l’avenir qu’il insulte, en insistant et persistant dans ses bêtises immondes.
Quelque soit le cas de figure, le traître à sa nation, abonné au parjure, est en sursis, en attendant que le couperet ne s’abatte sur sa tête dure et vide.
Le peuple de Guinée qui refuse de subir son diktat, a annoncé lui avoir retiré sa confiance et compte descendre dans la rue jusqu’à le pousser vers la sortie ou qu’il tombe comme un fruit mûr , que des patriotes civils ou militaires se feront le plaisir de cueillir.
La semaine prochaine, après l’eclantante réussite de leur dernière démonstration de force, les patriotes et démocrates Guinèens, vont remettre le couvert.
Mamadi Doumbouya a semé le vent de la répression sanglante,de la dictature sauvage, du reniement abject, il récoltera la tempête de l’insurrection populaire ou d’une révolution de palais soudaine qui le balayera et jetera au fond de la poubelle. Le châtiment mérité pour un putschiste maudit, un paria de la société et de la République, un ennemi public no1.

Samir Moussa

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