Header Ad

Categories

Most Viewed

Haut commandement de la gendarmerie : Bouba Sampil arrive juste à temps, mais avant l’heure.

Malgré l’énergie déployée par une cohorte de journalistes dont l’habileté rivalise avec l’attaque du Syli national Faacinet face au Congo ,  pour redorer le blason de celui qui nourrit leur estomac plus que leur plume, Bouba Sampil s’est finalement résolu à empiler  dans son véhicule (payé ou pas, on laisse le lecteur deviner) direction le Haut Commandement de la Gendarmerie. C’était ce lundi matin, aux alentours de 10h, alors que Conakry vibrait déjà sous la chaleur moite et les rumeurs enflammées.

Cette fois, le président de la Fédération guinéenne de football (FGF) avait bien appris sa leçon ,  hors de question de se faire “cueillir comme une mangue mûre” par les autorités, comme ce fut le cas la semaine dernière. Libéré jeudi dernier pour, soi-disant, « finaliser les démarches administratives » liées au match des éliminatoires du Syli cadet en Côte d’Ivoire, l’homme s’est néanmoins vu interdire toute tentative d’exode. Parce que, voyez-vous, entre organiser un match et rembourser une dette, il semblerait que le ballon soit moins lourd à porter que les échéances d’un crédit automobile.

Car oui, si Bouba Sampil est convoqué, ce n’est pas pour débattre des erreurs d’arbitrage ou du placement douteux du milieu de terrain guinéen. Non, le patron du football guinéen est poursuivi par un opérateur économique pour le non-paiement d’une voiture flambant neuve qu’il a joyeusement “empruntée” il y a… un an. Depuis, rien, sauf des promesses qui roulent moins bien que ladite voiture.

Les enquêteurs, magnanimes, avaient repoussé son audition à ce lundi, 14h. Mais Bouba, dans une rare démonstration de ponctualité, s’est pointé dès le matin. Prudence ou tactique ? Peut-être voulait-il éviter un énième spectacle médiatique où son arrivée serait suivie de commentaires acerbes sur les réseaux sociaux. Il est vrai que la dernière scène a fait le tour des plateformes , un président de Fédération pris la main dans la poche vide, c’est toujours croustillant pour les internautes.

Affaire à suivre, ou comme dirait le Guinéen moqueur : “Eh Allah, voici seulement notre cinéma national !”

Abdoul Latif Diallo

Journaliste d’investigation 

Très très indépendant 

    Leave Your Comment