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Injustice et abus de pouvoir de Charles Wright et Mamady Doumbouya envers Mamadi et d’autres

Le régisseur Mamadi 2 Camara et 14 autres gardes pénitentiaires ont subi une grave injustice et un abus de pouvoir de la part de Charles Wright, alors ministre de la Justice, et du président Mamady Doumbouya.

Le 5 novembre 2023, quelques jours après l’évasion du capitaine Dadis à la maison centrale de Conakry , le régisseur Mamadi 2 Camara et 14 autres gardiens ont été arrêtés et radiés des effectifs de la garde pénitentiaire.

Le 4 novembre, aux alentours de 5 heures du matin, un groupe de commandos lourdement armés a attaqué la Maison Centrale de Conakry. Située au cœur de la capitale, cette prison est pourtant entourée de postes avancés du BATA (Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées).

Ces militaires, eux aussi lourdement armés, disposent de pick-up équipés d’armes de calibre 12,7. Les assaillants ont d’abord neutralisé les militaires bérets rouges aux trois postes avant d’entrer dans la cour de la prison.

Mystiquement préparés et lourdement armés, ils se sont introduits dans l’enceinte de la prison sans passer par les portes principales, et ont trouvé des gardes pénitentiaires, sans armes pour se défendre, même pas un simple couteau.

Parce que la garde pénitentiaire n’a jamais été dotée d’armes.Face aux assaillants, ils ont été contraints de montrer la cellule de Dadis et de Claude Pivi. Les assaillants ont fait sauter le cadenas en tirant dessus et ont libéré Dadis, Pivi, Thiegoro et Goumou.

Le lendemain, les gardiens pénitentiaires ont été arrêtés, radiés, et jetés en prison. On les a inculpés pour assassinat, complicité d’assassinat, désertion, évasion et complicité d’évasion, abandon de poste, détention illégale d’armes, entre autres chefs d’accusation. Nom de Dieu !

Mais la raison est peut-être ailleurs. Pour la comprendre, il faut chercher ce qui s’est passé entre Charles Wright et le régisseur Mamadi 2 Camara quelque mois avant l’évasion .

Ce dernier est un fervent défenseur des conditions de vie des gardiens pénitentiaires. En 2010, lors du procès de présumés narcotrafiquants, Mamadi m’avait confié que les gardiens pénitentiaires n’avaient aucun statut, ni salaire et n’étaient même pas reconnus.

Je lui ai alors suggéré de saisir cette opportunité pour organiser une grève et fermer toutes les cellules pour empêcher la tenue du procès. De mon côté, j’ai mobilisé la presse pour assurer une couverture médiatique.

Cette action a abouti à la reconnaissance et la prise en charge de la garde pénitentiaire par l’État, sous le gouvernement de Jean-Marie Doré premier ministre sous CNDD.

Mamadi a continué son combat en tant que porte-parole, obtenant le statut pour la garde pénitentiaire sous le ministre de la justice ère Alpha condé Cheick Sako , en organisant une grève pendant le procès d’AOB.

Il pensait que c’était la meilleure stratégie, empêcher la tenue des procès médiatisés et faire en sorte que leurs revendications soient prises en compte.

Sous le CNRD, Mamadi a poursuivi la lutte pour l’amélioration des conditions de vie de ses pairs, en obtenant une formation et des grades pour les gardiens, malgré les menaces du ministre Charles Wright.

Mamadi a poursuivi son combat en organisant une grève pour empêcher la tenue du procès du massacre du 28 septembre tant que les revendications n’étaient pas satisfaites.

Il a tenu tête à Charles, qui, très impulsif, traitait Mamadi de rebelle.À l’époque, Charles Wright l’avait insulté de toutes sortes de noms d’oiseaux. Puis, il y a eu l’évasion.

Apprenant que Mamadi 2 Camara et son équipe étaient de garde ce jour-là, le ministre Charles Wright les a fait arrêter le lendemain sans attendre les résultats de l’enquête et les a radiés des effectifs.

Pourtant, de nombreuses évasions avaient eu lieu auparavant à la Maison Centrale, sans qu’aucun régisseur ne soit radié.

Qu’est-ce qu’une garde pénitentiaire qui n’a jamais été dotée d’une arme, même pas d’un couteau, peut faire face à un commando lourdement armé ?

Comment peut-on inculper les 15 gardes pénitentiaires pour détention illégale d’armes de guerre, alors qu’ils n’ont jamais reçu d’armes et qu’aucune arme n’a jamais été saisie chez aucun d’entre eux ?

Comment peut-on inculper ces 15 gardes pénitentiaires d’assassinat et de complicité d’assassinat alors qu’il n’y a jamais eu de cas de décès au sein de la maison centrale ?

Comment peut-on les inculper pour abandon de poste alors qu’ils étaient tous présents à leurs postes ? Sur les 25 gardes du jour, seuls les 15 ont été arrêtés, tandis que les proches de certains cadres de l’administration pénitentiaire ont été relâchés.

Il s’agit là d’un abus d’autorité que le ministre actuel devrait corriger.

À ce jour, certains de ces gardiens croupissent en prison sans jugement depuis le 16 novembre 2023.

Ils ont été transférés dans différentes prisons : 5 à la Maison Centrale de Kindia, 5 à la prison civile de Dubréka, et 5 à la prison civile de Boffa. Parmi les 5 de Kindia, Mabinty Soumah est décédée faute de médicaments, elle souffrait d’hypotension artérielle.

Justice pour ces gardiens pénitentiaires !

Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant

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