Le journaliste freelance, correspondant de l’émission couleurs tropicale sur RFI en Guinée Aly Bongo Leno affirme avoir échappé de justesse à une tentative d’enlèvement dans son quartier à Taouya dans les environs de 1heure du matin heure locale. Joint par la rédaction de depecheguinée.com ce lundi 09 avril le journaliste explique sa mésaventure.
«Je revenais de fougou fougou, (un lieu de loisir, au centre-ville de Conakry, Ndlr) pour suivre le show des espoirs de Coronthie dans la nuit du dimanche au lundi dans les environs de 0h 40mn heures locale. C’était en compagnie d’un ami que j’ai raccompagné jusqu’au niveau du supermarché le Mackity, non loin de là. Je suis ensuite monté à bord d’un taxi direction ma maison. Arrivé à Taouyah, en banlieue, je suis descendu au carrefour du cinéma Rogbanè. J’ai vu qu’il y avait le courant dans mon secteur, donc je voulais marcher juste pour tirer un peu les jambes. Il était 1h 11 mn», a ainsi entamé notre confrère Aly Bongo Leno. Et de renchérir :
«Après une vingtaine de mètres avant les rails, j’ai entendu le ronflement d’une voiture et il a accéléré tout d’un coup en montant vers ma direction. A deux mètres près de moi, un gars dans la voiture blanche près du chauffeur a dit : ‘’C’est lui là’’ et tout à coup, il a essayé de m’attraper par le t-shirt arrière, mais par réflexe, j’ai pu éviter son bras. Apres m’avoir raté, ils se sont arrêtés juste après les rails. Je me suis arrêté juste 5 minutes et j’ai rebroussé chemin jusqu’au carrefour pour emprunter un taxi moto et foncer chez moi car c’était la solution pour moi. C’est ainsi que j’ai indiqué ma destination au conducteur en lui faisant croire que je suis malade et je devais prendre d’urgence. Je n’ai rien dit au gars pour ne pas lui faire douter et refuser de me prendre. Pendant ce temps, eux aussi voulaient redescendre à Taouyah. C’est en ce moment que le taxi-moto et moi, sommes montés en vitesse. Quand ils m’ont reconnu, ils ont tenté de me poursuivre mais j’ai dit au conducteur de faire vite sans rien lui dire. Arrivé à mon carrefour, nous avons emprunté une ruelle non bitumée. Voici comment j’ai pu les échapper», explique Aly Bongo Leno, journaliste freelance et correspondant en Guinée de l’émission couleurs tropical sur RFI.
Notre confrère avoue n’avoir pas pu dévisager ses ravisseurs, donc il serait très difficile pour lui d’indexer une personne.
Néanmoins, ce lundi 09 avril, Léno a porté plainte contre X pour tentative d’enlèvement.
Faut-il rappeler que les tentatives d’enlèvement et autres kidnapping sont devenus monnaies courantes en Guinée. El hadj Abdourahmane Diallo ‘’El Hadj Doura’’ un riche opérateur économique reste toujours introuvable depuis son enlèvement en décembre dernier tout près de son domicile. Les ravisseurs du sexagénaire avaient exigé un million de dollars américain. La famille d’El Hadj doura se serait acquittée du payement de cinq cent mille dollars en vain. Par ailleurs, Bobo Hongkong, également opérateur économique avait été obligé de payer 250 mille dollar à ses ravisseurs en échange de sa libération. Quelques jours plus tard, un autre commerçant a été contraint de payer 250 mille dollars aux ravisseurs de sa fille pour lui avoir la vie sauve.
Abdoul Samed Diallo