Le dossier du kidnapping du richissime homme d’affaire guinéen El hadji Abdourahamane Diallo ‘’ Doura’’ depuis le 5 décembre dernier, était donc mis aux oubliettes par nos services de sécurité ou juridictionnels ? Cette question reste en débat au pays. Car, il y a plus d’un mois que la présentation a été faite à la presse des soi-disant complices des ravisseurs. Depuis, ni les enquêteurs, encore moins le procureur en charge du dossier n’ont articulé mot concernant la disparition de l’opérateur économique. Ce n’est qu’après la publication de l’article depecheguinée.com intitulé « Kidnappé il y a 122 jours, El hadji Doura toujours introuvable, la police guinéenne montre ses limites ! » Que la justice guinéenne s’est enfin réveillée. Résultat : essayer de manière succincte à faire croire à l’opinion nationale qu’elle ne croise pas les bras.
Sauf que le mandat d’arrêt publié par cette justice contre ces ravisseurs, n’a été signé qu’au 6 avril 2018, soit quelques jours après la publication de notre article. Toute porte à croire qu’aucun moyen n’a été utilisé par cette justice pour traquer ces ravisseurs-récidivistes. Qui avaient été arrêtés pour d’autres infractions, puis condamnés à des lourdes peines, avant d’être libérés par certains magistrats véreux. Moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes.
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Les questions qu’on doit se poser c’est de savoir : pourquoi, c’est maintenant que la justice émet les mandats d’arrêts, alors qu’elle connaissait les présumés auteurs depuis la semaine de l’enlèvement?
Pourquoi c’est maintenant que la presse rentre en possession des mandats d’arrêts signés il y a quatre jours, alors que, selon des sources bien informées, les ravisseurs ne sont plus sur le territoire guinéen?
De qui se moque alors la justice guinéenne ?
Abdoul Latif Diallo