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La CRIEF : Machine à laver des voleurs de la République

La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), censée être le glaive implacable de la justice, s’est transformée en une machine sophistiquée… à blanchir les voleurs de la République !

Si vous êtes accusé de détournement de fonds publics, ne paniquez pas , un seul conseil, courez à la CRIEF. Là-bas, vous rencontrerez le procureur Aly Touré, désormais surnommé “le blanchisseur national”.

Le principe est simple , déposez 5 % de la somme incriminée dans une enveloppe bien garnie, et vous sortirez “propre comme neige”, prêt à reprendre vos activités, avec un sourire béat et un certificat de vertu en poche.

Un blanchiment express, garanti ou remboursé !
Pendant ce temps, le président Mamadi Doumbouya, lui, clame haut et fort sa guerre contre la corruption.

Pourtant, ironie du sort, la figure de proue de cette croisade, Aly Touré, est, dit-on, plus corrompue que les prévenus qu’il est censé poursuivre.

On murmure dans les couloirs que des audios compromettants circulent , des négociations secrètes où des sommes astronomiques, 300 000 dollars par-ci, 250 000 dollars par-là, sont évoquées. Que se passera-t-il lorsque ces enregistrements atteindront l’oreille du président ?

Et que dire du dossier Kassory Fofana ? Plutôt que de permettre à l’État de récupérer les fonds volés, le système a fait pire, des milliards dépensés pour des soins VIP dans une clinique privée, alors que l’homme ne souffrait de rien, sinon peut-être d’un excès de privilèges. Là encore, on retrouve la signature du blanchisseur, toujours prompt à œuvrer dans l’ombre.

Dans cette république des arrangements, où les poches des corrupteurs et des corrompus s’entrelacent, la CRIEF est passée d’un instrument de justice à un laboratoire d’impunité.

Une performance digne des plus grandes tragédies… ou comédies politiques.
Un jour, quand la lumière sera faite sur ces manigances, peut-être que la République cessera d’être une farce et retrouvera son honneur.

Mais en attendant, le blanchisseur continue de faire tourner sa machine, et les voleurs de la République rient à gorge déployée.

Wô pôpa min
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant

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