Placé depuis hier mardi 26 mars 2019 sous mandat de dépôt à la Maison centrale de Conakry, notre confrère injustement détenu pour diffamation, en violation flagrante de la L002 sur la dépénalisation de la presse. Lansana Camara se dit surpris de la décision du juge.
« C’était vers 15h lorsque j’ai reçu un appel de la Direction de la police judiciaire (DPJ) pour une plainte du ministre des Affaires étrangères, pour un article que j’ai publié il y a de cela 3 mois. Je me suis rendu à la DPJ. Devant les inspecteurs, j’ai apporté des précisions sur les articles et ils n’ont trouvé aucun cas de diffamation. Arrivé devant le juge du Tribunal de première instance de Kaloum, l’avocat de la partie civile a soutenu que mon information est à caractère de trouble à l’ordre public. Il a ainsi demandé à ce que je sois placé sous mandat de dépôt jusqu’à ce que la portée de mon article soit vérifiée. Le juge a donc décidé de me placer sous mandat de dépôt sans même donner la parole à mon avocat. Mon avocat était surpris de voir le juge me placer sous mandat de dépôt » nous confie notre confrère.
Lansana Camara directeur de publication du site Conakarylive.info séjourne dans le bâtiment annexe de la calle mineure. Notre confrère nous rassure d’être bien traité par l’administration pénitentiaire.
Cette énième arrestation des journalistes freine la liberté d’expression dans notre pays où les gens de la corporation se sentent en danger.
Abdoul Latif