Un vent de scandale souffle sur la Guinée alors que trois militaires en service au groupement des forces spéciales ont été radiés des effectifs des forces armées guinéennes pour un motif choquant : le vol.
Caporal Chef Kaba Bérété, Caporal Chef Mohamed Sylla et Caporal Lansana Fodé Camara ont été contraints de quitter leur poste après avoir été accusés de vols de fer à béton sur un chantier personnel du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.
Loin d’être un cas isolé, cette affaire met en lumière une réalité troublante : des soldats, rémunérés par le contribuable guinéen dans le but de protéger les frontières et d’assurer la sécurité nationale, se sont retrouvés à agir comme des gardes du corps pour le chantier privé du chef de la junte.
Comment peut-on justifier l’utilisation de ressources publiques pour des desseins personnels, surtout lorsque ces ressources sont censées servir l’intérêt supérieur de la nation ?
Le président Mamadi Doumbouya, qui avait promis une « refondation » de l’État, semble être tombé dans les travers mêmes qu’il prétendait combattre.
Des chantiers grandioses fleurissent partout dans le pays, dont certains sont attribués au président lui-même. De Dioumayah à Dubreka, en passant par une résidence opulente à Kakimbo, le président ne recule devant rien pour afficher son goût du luxe, tandis que la population guinéenne continue de sombrer dans l’extrême pauvreté.
Le goudron de la route principale menant jusqu’à la résidence de Dioumayah est une création récente, témoigne de manière éloquente de cette déconnexion flagrante entre les élites gouvernementales et le peuple qu’elles sont censées servir. Les Guinéens, confrontés à des difficultés économiques croissantes, se demandent pourquoi leurs dirigeants se lancent dans des dépenses somptuaires au lieu de s’attaquer aux problèmes urgents qui minent le pays.
La course. À l’enrichissement sur le dos des guinee est devenue la norme de gouvernement de Amara camara ( acquisition d’appartement à coleah passant par la rénovation de la maison familiale à Lambadji , et autres acquisition …) passant par le Ousmane Gaoul qui a également acquis plusieurs domaines à Conakry, Gaoul et en France . Sans parler des directeurs de régies qui font la dette au village : SONAPI, OGP, SONAP, SIGEAC, ARPT où des amis et cousins sont placés pour garantir le détournement de fonds publics…
Il est cas même incroyable que ces gens prétendent à la moralité dans la gestion alors qu’ils font pire que tous les précédents gouvernement avec arrogance , mépris et violence .4
Cette situation soulève également des questions quant à la justice et l’équité au sein de la nation. Alors que des membres de l’ancien gouvernement croupissent en prison pour des actes similaires, comment peut-on expliquer que les agissements du Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) et de son président, le colonel Mamadi Doumbouya, semblent échapper à toute forme de sanction ?
Ce phénomène de constructions fastueuses dans un contexte de pauvreté croissante est profondément troublant et mérite l’attention de tous les Guinéens conscients de l’importance de l’éthique et de la justice. Il est essentiel que la société civile, les médias et la population dans son ensemble maintiennent la pression pour exiger que nos dirigeants rendent des comptes pour leurs actions. La Guinée mérite un leadership engagé envers le bien-être de tous ses citoyens, et il est de notre devoir de défendre ces valeurs fondamentales et de dénoncer toute pratique qui les trahit.
Abdoul Latif Diallo
journaliste d’investigation
