Contrairement à ce qu’a affirmé le Premier ministre lors de la conférence de presse qu’il a animée aujourd’hui, il est techniquement impossible d’organiser des élections en 2025 .
La nomination du général Ibrahima Kalil Condé à la tête d’un département aussi stratégique a constitué l’un des plus grands obstacles au processus électoral.
Militaire de formation et totalement dépourvu d’expérience en matière électorale. Autant demander à un poisson de grimper aux arbres . il n’a pas été en mesure de faire avancer la situation d’un seul pas.
En février, le général Balla Samoura et le général Amara camara ont mis un terme à l’immersion du ministre de l’Administration du territoire à l’intérieur du pays pour organiser une réunion d’urgence.
Face à l’impasse du processus électoral, Balla Samoura est entré dans une colère noire et a même menacé d’arrêter tous les acteurs impliqués s’ils n’arrivaient pas à organiser l’élection législative en juin.
Techniquement, la situation est intenable. Le retard dans le recensement de la population est colossal. C’est d’ailleurs ce qui a poussé le président à rendre gratuite l’obtention des cartes d’identité nationale afin de fusionner les données avec celles du RAVEC.
Actuellement, la Guinée ne peut pas utiliser les anciennes données en raison d’un conflit entre SAGEM et ENABEL.
Et que dire de la communication gouvernementale ?
Une cacophonie sans queue ni tête . Le ministre porte-parole, dans un moment d’inspiration sur TV5 , a même osé pointer du doigt les conditions climatiques comme obstacle majeur aux élections.
Faut-il rappeler que la météo n’a jamais empêché une urne de fonctionner ? En vérité, l’État peine à atteindre 40 % d’avancement dans le processus électoral.
Mais bon, rassurez-vous, on nous promet toujours que tout ira bien… À condition de fermer les yeux et d’y croire très fort !
Wô pôpa min
Abdoul latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant