On les entend proclamer, la main sur le cœur, avec une conviction presque théâtrale : « Nous ne sommes pas en transition, nous sommes en refondation ! »
Ah, quelle belle formule ! Mais une refondation sur quoi, exactement ? Sur du sable mouvant, bien sûr. Et encore, même le sable aurait plus de tenue que leurs projets flous.
Dans leur entreprise grandiloquente, voici des boulangers improvisés qui ont pris la place des bâtisseurs.
Ces génies modernes, qui confondent la farine et le ciment, se demandent s’il faut d’abord construire des fondations ou simplement pétrir du pain pour la galerie.
Et, comble de l’absurde, leurs manœuvres écervelées applaudissent : « Allez-y, mélangez farine et ciment ! C’est innovant, ça tiendra ! » Bande d’amateurs…
Pendant ce temps, au sommet de cette pyramide vacillante, le président Mamadi, paradoxalement protégé par des forces étrangères rwandaises , tremble comme une feuille.
Le Palais Mohamed V ? Trop fragile pour sa majesté. Il a déserté, trouvant refuge sur l’île de Kassa, où il passe désormais ses nuits.
Gouverner un pays ? Bien trop risqué. Le voilà reclus, fuyant la réalité, les yeux rivés sur son plan B. Si le palais venait à tomber, lui, il sera déjà loin.
Un président en mode “évasion”, laissant à Amara le soin de gérer la pagaille. Après tout, Amara, c’est le visage de la refondation !
Refondation ? Mais lui-même est à refaire !
Quant au CNRD, c’est le comble du ridicule. Ils jouent les sereins, mais ils savent pertinemment que leurs jours sont comptés. Leurs bases, leurs promesses, tout cela est construit sur du sable.
Et ce sable, mes amis, est en train de s’écrouler sous leurs pieds. Ils sont à refaire, comme leurs projets, leurs discours et leur prétendue refondation.
Une refondation ? Non, un naufrage déguisé. Une mascarade en grande pompe. La chute est déjà proche
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant
