La Maison centrale de Conakry est confrontée à de nombreux problèmes parmi lesquels, le manque crucial de médicaments à l’infirmerie. Une malheureuse situation qui fragilise la santé des détenus.
Une centaine de prisonniers souffrent déjà de paludisme et d’autres pathologies. Aussi, ils ne reçoivent aucun médicament pour leur traitement à part le paracétamol, nous apprend-on.
A cela, s’ajoute le fait que les prisonniers vivent dans une grande promiscuité, au point qu’une cellule censée accueillir 15 pensionnaires en compte une cinquantaine, rapportent nos informateurs.
« il n’y a aucun médicament à l’infirmerie de la Maison centrale de Conakry depuis belle lurette. Pourtant il y a une centaine de détenus qui sont gravement malades, mais qui ne bénéficient d’aucun traitement. La façon dont nous accompagnons les malades à l’infirmerie, c’est de la même manière qu’on les ramène dans les cellules. Quelle que soit ta maladie, c’est du paracétamol qu’on te donne. C’est pourquoi certains détenus mettent à contribution leurs parents pour leur acheter des médicaments et leur apporter. Ceux qui arrivent à bien se soigner, ce sont ceux-là qui bénéficient du soutien de la famille, quand le médecin prescrit des produits pour toi, tu appelles tes parents pour le payer, à défaut tu prend le paracétamol » déplore un détenu sous l’anonymat.
La Maison centrale qui bat le record de décès est aussi réputée pour son surpeuplement. Le nombre des détenus est hautement supérieur à la capacité d’accueil de cette plus grande concession carcérale du pays. Le nombre pléthorique des détenus dans les cellules a créé une promiscuité préjudiciable aux détenus en affectant directement leur conditions sanitaires, sans parler de ces cas d’infections qui y sont devenus récurrents.
Joint au téléphone par notre rédaction, Docteur Issiaga, médecin-chef de l’infirmerie de la Maison centrale n’a pas voulu commenter la question.
Au moment où nous mettons cette information en ligne, plusieurs détenus souffrent sans recevoir des soins adéquats parce qu’il n y a aucun médicament à la Maison centrale de Conakry.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
