Kalil Attya, un ressortissant libanais qui avait été accusé de l’assassinat du jeune Soriba Soumah, âgé de 23 ans, a été libéré ce jeudi 4 avril 2023, ainsi que sa femme et trois autres complice et placé sous contrôle judiciaires , sans passer par la case du procès. Cette décision a choqué les detenus de la maison centrale et suscité l’indignation de nombreux pénitenciers .
Selon des sources proches de l’affaire, la libération de Kalil Attya et de ses complices aurait été facilitée par le versement d’une importante somme d’argent à certains magistrats. Ce genre de pratique est malheureusement courante en Guinée, où la corruption est endémique et où le système judiciaire manque cruellement d’indépendance.
L’affaire de l’assassinat de Soriba Soumah avait suscité une forte émotion dans le pays, où de nombreux citoyens avaient manifesté leur colère et leur indignation. Soriba Soumah avait été défenestré par Kalil Attya dans des circonstances encore floues, mais l’enquête avait conclu une l’assassinat .
La libération de Kalil Attya sans procès ni condamnation est une nouvelle preuve de l’impunité dont bénéficient souvent les criminels riches en Guinée. Les citoyens qui s’attendaient à une justice équitable ont été profondément déçus par cette décision, qui souligne une fois de plus les failles du système judiciaire guinéen.
Dans un pays où l’État de droit et la justice sont souvent bafoués, la libération de Kalil Attya et de ses complices est un exemple frappant de la faiblesse du système judiciaire guinéen.
Les citoyens qui aspirent à une société plus juste et plus équitable sont en droit de s’interroger sur l’avenir de leur pays, tant que la corruption et l’impunité continueront de sévir en Guinée.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
