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Maison centrale : Y’a-t-il eu réellement évasion?

L’information selon laquelle le régisseur chargé des détenus est mêlé à la libération des détenus n’ayant pas fini de purger leurs peines, avait circulé ces derniers temps. Votre quotidien électronique depecheguinee.com s’en était fait  largement échos.

Hier vendredi 19 janvier, notre rédaction a rencontré le régisseur en question pour livrer sa version des faits. Il a tout de même préféré ne pas décliner son identité quand il nous confiait ceci :

«Je m’inscris   en faux contre cette déclaration. Parce qu’il y a des gens ici aujourd’hui qui cherchent à empoisonner l’atmosphère pour créer la confusion à travers le pays. Si celui-là qui veut donner un renseignement venant de cette prison, l’intéressé viendra vivre les mêmes réalités que moi. En ce moment, il est autorisé d’aller dire tout ce qu’il voudra dire ».

Il dira par ailleurs les détenus ne sont pas au moment où il parle à la maison centrale de Conakry.

«Je vous dis que ce sont des  gens qui créent  la confusion. Le jour où moi je faisais ma passation de service ici le 21 avril 2017, j’ai insisté et persisté que je ne ferai pas un contrôle numérique des détenus. Je leur ai dit que si le contrôle est nominatif, je suis d’accord    même si cela prendra trois jours, j’accepterai, avant de faire la passation de service. Donc, à travers ça, les recherches sont tellement faciles à trouver  s’il y avait le nom de ces éléments que vous citez là.

Celui qui l’a dit, il ne connait même pas la physionomie du régisseur», dit-il.

Avant d’ajouter : «A l’heure où nous sommes, un prisonnier ne peut pas jamais sortir de la prison sans purger totalement sa peine. D’abord, le greffier chargé des condamnés appose sa signature et son cachet  sur l’acte de libération. Et puis le procureur signe en deuxième position. C’est moi, le régisseur, qui signe en dernière position, alors que je devrais signer en première position. C’est  pour éviter la confusion.  Même en cas d’évasion, je ne serais pas responsable, parce que le procureur a sa signature».

Alors, question : où sont passés ces détenus, Ajdt Abdoulaye Manet et Cie ?

Abdoul Latif Diallo

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