La nuit dernière, Mamou, paisible par habitude, a connu une montée en tension digne d’un épisode de série dramatique mal scénarisé. Tout a commencé autour de 22 heures au célèbre carrefour Kimbely, où des jeunes armés… de pierres (oui, vous avez bien lu) ont décidé de s’en prendre à des gendarmes postés sur les lieux. Leur cible ? Un pickup et des hommes en uniforme. Leur arme ? Des cailloux et beaucoup de témérité.
Selon les témoins, nos valeureux “combattants” à deux roues, probablement inspirés par des films d’action mal digérés, ont surgi tels des éclairs, bombardant les gendarmes avec une précision douteuse. L’effet fut immédiat : débandade générale. Mais attention, les forces de l’ordre n’ont pas tardé à répliquer : gaz lacrymogènes en pagaille, évacuation express du centre-ville, rideaux métalliques tirés sur les magasins, et les fameux taxis-motos, piliers de l’économie locale, disparaissant comme par magie.
Le bilan ? Un agent grièvement blessé, hospitalisé pour ses efforts héroïques face à une pluie de pierres. Quant aux traces de pneus brûlés sur la route de Horé Fello, elles offrent ce matin un décor apocalyptique à la ville. Une patrouille de gendarmes bien décidée à rétablir un semblant de calme campe désormais aux points stratégiques de Mamou, comme pour rappeler que le caillou ne triomphera pas.
Et la cause de ce chaos ? Un incident d’apparence anodine : un motard ayant osé faire un geste d’insulte au commandant de l’escadron mobile. Les taximotards, solidaires dans leur refus de dénoncer le coupable, se sont retrouvés déguerpis de leur base au carrefour Kimbely. La leçon ? À Mamou, un geste de trop peut vous coûter bien plus qu’un simple avertissement.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant